Was Cheikh Anta Diop a John Ruskin reader?

Was Cheikh Anta Diop a John Ruskin reader?
In essence, where African socialism and ruskinism do not overlap is in the area of political ecology, which is classified as a political theory related to socialism because it also calls for reforming the prevailing economic and social model in the industrialised countries and for establishing a more balanced and rational relationship between human beings and their environment.
Ruskin was a member of this line of social thinkers; he was one of its pioneers. Indeed, for religious and artistic reasons and industrial anti-capitalism, he was sensitive to environmental issues and wrote extensively about the cult of nature, respect for the environment, and the beauty of the divine work of man and nature.
In this spirit, Cheikh Anta Diop, one of the most illustrious Pan-Africanists, launched a project in Senegal in 1950 to reforest the country to help combat drought. At that time, the ecological problem was not yet an issue in Africa. There was no industry to pollute the environment and exacerbate rain shortages. Cheikh Anta Diop was still a student in France when he took the initiative. Given France and England’s intellectual and scientific proximity, it is safe to say that Ruskin’s ecological message reached Professor Diop, who passed it on to Africa through his country, Senegal. Ruskin had been introduced in France by Marcel Proust in 1912, and he had been the subject of a doctoral thesis. Diop may have come across John Ruskin’s writings during his studies, making him an avant-garde ecological thinker in Africa.

Ely Ould Sneiba
A Scent of John Ruskin in Tanzania

Cheikh Anta Diop avait-il lu John Ruskin ? (article traduit de l’anglais)

En substance, là où le socialisme africain et le ruskinisme ne se recoupent pas, c’est dans le domaine de l’écologie politique, qui est classée comme une théorie politique liée au socialisme parce qu’elle préconise la réforme du modèle économique et social dominant dans les pays industrialisés et prône aussi l’établissement d’une relation plus équilibrée et plus rationnelle entre les êtres humains et leur environnement.

Ruskin s’inscrit dans cette lignée de penseurs sociaux, il en était l’un des pionniers. En effet, pour des raisons religieuses, artistiques et d’anticapitalisme industriel, il était sensible aux questions environnementales et avait beaucoup écrit sur le culte de la nature, le respect de l’environnement et la beauté de l’œuvre divine de l’homme et de la nature.

C’est dans cet esprit que Cheikh Anta Diop, l’un des plus illustres panafricanistes, avait lancé en 1950 au Sénégal un projet de reboisement pour lutter contre la sécheresse. À l’époque, le problème écologique ne se posait pas encore en Afrique. Il n’y avait pas d’industrie pour polluer l’environnement et aggraver le manque de pluie. Cheikh Anta Diop faisait encore ses études en France lorsqu’il prit cette initiative. Compte tenu de la proximité intellectuelle et scientifique de la France et de l’Angleterre, on serait tenté de dire que le message écologique de Ruskin était parvenu au professeur Diop, qui l’avait transmis à l’Afrique a travers son pays, le Sénégal. Pour rappel, Ruskin avait été introduit en France par Marcel Proust en 1912, et avait fait l’objet d’une thèse de doctorat. Et Diop pourrait avoir découvert les écrits de John Ruskin au cours de ses études, ce qui avait fait de lui un penseur écologique avant-gardiste en Afrique.