Vie des Partis politiques en Mauritanie : vieillesse de la classe politique et refus d’aller à la retraite !

Vie des Partis politiques en Mauritanie : vieillesse de la classe politique et refus d’aller à la retraite !

Être président d’un parti politique,d’une centrale syndicale ou d’une organisation non-gouvernementale chez nous est confondu avec un titre foncier ou une propriété privée. Généralement, le parti politique, la structure syndicale et l’ONG sont l’éponyme de leur président et on appellera toujours en parlant d’une personne physique en lieu et place du mouvement politique qu’il représente. Ainsi, on entendra Ahmed Dada en lieu et place du RFD, de Maouloud pour l’UFP, de Messaoud pour l’APP…Et d’Ibrahima Sarr pour l’AJD/MR bien qu’IBM ait rendu le tablier !
Les présidents des Partis se comportent toujours en tyrans, sanctionnant ou excluant tout militant récalcitrant ou osant hausser la voix puisqu’il n’est rare que la gestion du parti et son mode de fonctionnement incombe à un cercle restreint et le plus souvent dans le flou et l’opacité totale ! Les départs récents de beaucoup de cadres de certains partis phares de l’opposition ont impacté négativement sur les résultats de ceux-ci lors des élections passées. Qui aurait cru que des Partis tels UFP, RFD , APP tomberaient aussi avec des résultats aussi bas voir nuls ?
En effet ,les récents soubresauts entretenus dans les partis RFD et APP démontrent une fois de plus un conflit de générations longtemps en gestation en vue d’une transition au sein de ces mouvements politiques dont les principaux leaders sont désormais confrontés à limite d’âge quant à la candidature à la magistrature suprême.
L’alliance populaire progressiste de Messaoud est le parti qui le plus perdu parmi ses brillants : des ex-maires et ministres et non des moindres ont claqué la porte…
Il faut savoir partir à temps ! Malheureusement, les transitions chez nous ne s’opèrent que dans la douleur ; l’âge est l’ennemi de la force donc du pouvoir. Les vieux regardent l’avenir, mais l’avenir regarde les jeunes selon un vieil adage… Quitter après un congrès sain et sans la manière du phacochère doit être le lot de tout leader politique, mais les transitions, peuvent-elles se passer des douleurs…..? Jamil Mansour et IBM, ne sont -ils pas partis avec la tête haute ?
Malheureusement, le Mauritanien ne connaît pas la retraite qui rime avec la perte de privilèges et du pouvoir… Notre classe politique est vieillissante alors que l’électorat aspire à la jeunesse qui est la majeure partie des votants. N’est-il pas temps d’impulser un nouveau dynamisme de la classe politique en mettant les jeunes devants à l’instar de ce qui se passe dans le monde ?
Pour Rapideinfo Yahya Niane

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