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Mémoires d’un gestionnaire des hôpitaux

Mémoires d’un gestionnaire des hôpitaux
En juin 2019, il y a eu une grève. Les médecins de garde ont dénoncé leurs conditions de travail. Sous-payés, maltraités et surtout dépourvus de médicaments et de matériel, leur situation va empirer après l’apparition des premiers cas de Covid-19 fin mars 2020.

Le pays a été témoin de manifestations touchant tous les hôpitaux, ne fournissant des soins que pour les cas chirurgicaux urgents et critiques.

Le président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a approuvé plus tard en novembre 2020 une augmentation de 30 % des salaires du personnel de santé et la généralisation d’une prime de risque à l’ensemble du personnel de santé.

Cependant, les hausses de salaire du personnel renforcent l’objectif de grève des agents de santé. C’est la protestation en raison des conditions difficiles vécues par l’hôpital. Un équipement adéquat et approprié est nécessaire de toute urgence. De plus, les employés qualifiés ne suffisent pas.

Une seule équipe assure la garde pour 24 heures dans des services exigus alors qu’ailleurs, il existe 3 équipes qui fonctionnent par intermittence et par intervalles toutes les 8 heures de temps.

Comme d’autres structures hospitalières du pays, je travaille dans un hôpital qui manque des moyens les plus simples et reçoit des cas complexes, mais ne peut apporter aucune assistance par manque de potentiel. Même lorsque l’évacuation des patients était envisagée, les ambulances n’étaient parfois pas sur place et les parents pour l’évacuer, devaient le transporter dans leurs propres voitures ou taxis.

Durant mes gardes administratives, l’image troublante et douloureuse des soignants appelant à l’aide pour leurs malades est aussi entrée dans mon quotidien avant que le pouvoir ne décide de prendre en charge 100 000 familles nécessiteuses en janvier 2021.

Comment un homme peut-il regarder son être cher mourir devant lui, le traitement prescrit coûte très cher et le pays n’est pas présent à cette triste scène, car il est déraisonnable de voir cette image sombre, alors la question est où est le ministère de la Santé ? Il est inconcevable et inacceptable que cela se produise dans cette République islamique.

Dans ces mémoires, je ne suis pas là pour blâmer qui que ce soit ou critiquer qui que ce soit, mais pour apporter des solutions objectives, réalistes et réalisables qui ouvrent la voie à ceux qui trafiquent la santé des citoyens et construisent une « Nouvelle Mauritanie ». Le premier mot que l’ancien président ait exprimé en tant que président était “je suis le président des pauvres”.

Ce fut une réponse froide et pacifique au cœur de ce peuple désireux de construire un État de justice sociale et de droit.

Quels sont les engagements de l’actuel président de la République dans le secteur de la santé.

Veiller à ce que tous les citoyens aient accès à des soins de santé gratuits et de qualité.

Ce qui nécessite la mise en place de centres hospitaliers répondant aux normes internationales, une amélioration des installations existantes, l’amélioration des urgences en termes de ressources matérielles et humaines.

A suivre…

Ahmed Ould Bettar

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