De plus en plus de migrants sont bloqués aux îles Canaries
De plus en plus de migrants sont bloqués aux îles Canaries.
6 000 migrants se sont retrouvés bloqués dans les îles espagnoles des Canaries en janvier. Beaucoup d’entre eux viennent de Mauritanie. Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rendent dans le pays pour renforcer la lutte contre l’immigration clandestine.
Environ 83 pour cent de tous les bateaux de réfugiés qui ont atteint les îles Canaries en janvier sont partis des côtes de la Mauritanie. D’autres viennent du Sénégal et de Gambie par exemple. Selon l’ONG espagnole de réfugiés Caminando Fronteras, le voyage depuis la côte atlantique de l’Afrique de l’Ouest jusqu’aux îles Canaries est désormais devenu l’itinéraire le plus dangereux au monde. L’année dernière, 6 007 migrants se sont noyés, sont morts de soif ou sont morts de faim alors qu’ils tentaient d’atteindre l’Europe.
Le week-end dernier, les services espagnols de sauvetage en mer ont récupéré jusqu’à 1 000 réfugiés en bateau au large des îles Canaries et les ont ramenés à terre. Les conditions météorologiques sur l’Atlantique, par ailleurs orageuses à cette époque de l’année, sont actuellement favorables.
L’accord de coopération ne fait que retarder le problème.
L’Espagne et l’UE ont déjà des accords de coopération avec le Sénégal et la Mauritanie pour réduire le nombre de migrants. Néanmoins, la Mauritanie en particulier est devenue un pays de transit pour les réfugiés de la région du Sahel en route vers l’Europe. Des membres de l’État islamique du Mali et du Niger transitent également par la Mauritanie.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaite désormais offrir au gouvernement mauritanien environ 200 millions d’euros, même si le pays reçoit déjà de l’argent de l’UE (environ 15 millions d’euros par an pour la migration). Les experts craignent que le problème ne puisse se déplacer plus au sud, vers le Sénégal. Les catastrophes liées à la sécheresse et l’instabilité politique et sociale dans de nombreux pays africains contribuent à la fuite vers l’Europe.
agences
