Coupe du monde 2022 : Didier Deschamps, la bande de titulaires et les remplaçants heureux

A la tête des Bleus depuis dix ans, le sélectionneur est passé maître dans l’art de gérer les ego. Pour affronter mercredi le Maroc en demi-finales, il devrait s’appuyer sur le même noyau dur de joueurs que depuis le début de la compétition.

Par Anthony Hernandez(Doha, envoyé spécial)

Publié dans le Monde aujourd’hui à 05h45, mis à jour à 10h42

Dans une autre vie, Didier Deschamps aurait fait un parfait DRH. Au Qatar, il dirige une PME prestigieuse de vingt-quatre joueurs de football, dont la moitié seulement joue les premiers rôles. En quarts de finale de la Coupe du monde, lors d’un match acharné face à l’Angleterre (2-1), le sélectionneur s’est une nouvelle fois appuyé sur un onze constitué de titulaires indéboulonnables – l’effectif n’a tourné que lors du troisième match de groupe, celui dit des « coiffeurs », perdu face aux Tunisiens (0-1). Contre les Anglais, seul Kingsley Coman est entré en fin de partie à la place d’Ousmane Dembélé.

Mercredi 14 décembre, contre le Maroc (20 heures, heure métropolitaine), au stade Al-Bayt planté au milieu du désert, l’avant-dernière étape de la mission spéciale pour décrocher une troisième étoile de champion du monde devrait une nouvelle fois être confiée aux mêmes acteurs. A la tête des Bleus depuis dix ans, Deschamps est passé maître dans l’art de gérer les ego. Et ceux des footballeurs ne sont pas des plus malléables.

Derrière le petit Basque, tous avancent en rangs serrés, tournés vers l’objectif unique de la victoire finale. Samedi soir, les remplaçants et même les remplaçants des remplaçants ont vécu le match comme s’ils le disputaient, bondissant du banc pour protester ou encourager leurs coéquipiers.

Après avoir placé un coup de tête décisif pour bouter les Anglais hors du Qatar, son 53e but sous le maillot bleu, Olivier Giroud a fait l’éloge du collectif créé par Deschamps : « Ce qui fait pencher la balance, c’est notre esprit d’équipe, le fait de ne rien lâcher, de bosser les uns pour les autres. » Un altruisme incarné par Antoine Griezmann, qui se dépense sans compter pour défendre et se plaît à distribuer les offrandes à ses coéquipiers.
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Source: leMonde.fr

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