Mesdames et Messieurs, les chefs d’états africains
Mesdames et Messieurs, les chefs d’états africains.
Aujourd’hui, je prends la parole avec une profonde tristesse pour attirer votre attention sur une tragédie qui se déroule sous nos yeux : le massacre des Peuls dans le Sahel au Burkina Faso. Ces violences intercommunautaires, nourries par la stigmatisation et les amalgames, ont coûté la vie à des centaines de civils innocents, dont des femmes, des enfants et des vieillards pendant ce mois de ramadan ou est l’humanité ?
Les faits sont accablants. Des familles entières ont été tuées à Solenzo entre le 10 et le 11 mars par des forces armées et des supplétifs civils. Les vidéos choquantes montrent des corps ensanglantés, ligotés, et des hommes armés proférant des insultes. Ces actes barbares sont souvent justifiés par des accusations infondées de complicité avec les groupes terroristes, plongeant les Peuls dans un cycle de représailles meurtrières.
Pourquoi devons-nous agir ?
Le génocide ne commence pas sans signes avant-coureurs. La stigmatisation systématique des Peuls et les discours de haine qui les déshumanisent sont des alarmes que nous ne pouvons ignorer.
L’histoire nous a appris, du Rwanda à l’ex-Yougoslavie, que le silence face à l’injustice mène à l’irréparable. Nous devons prévenir ces atrocités avant qu’elles ne s’aggravent davantage et se propagent.
Que pouvons-nous faire ?
Sensibiliser : Informons le monde sur ces crimes pour briser l’indifférence.
Exiger la justice : Les autorités burkinabées doivent mener des enquêtes impartiales pour punir les responsables et protéger les civils.
Promouvoir la paix : Investissons dans le dialogue intercommunautaire pour reconstruire la confiance entre les peuples.
Mesdames et Messieurs, il est de notre devoir collectif de dire « plus jamais ça ». Ne laissons pas l’ethnie peule devenir une victime oubliée de l’histoire. Ensemble, mobilisons-nous pour la paix et la dignité humaine.
Je vous remercie.
Abdoulaziz DEME
Le 18 Mars 2025.
