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Mauritanie : Santé à l’aube du 62e anniversaire de l’indépendance du pays.

Mauritanie : Santé à l’aube du 62e anniversaire de l’indépendance du pays.
Le système d’accueil est défaillant, l’offre et la demande de services ne correspondent pas, les équipements sont insuffisants ou inadaptés et la pénurie de médicaments essentiels est sévère.
L’état de santé du pays montre que la couverture sanitaire ne garantit pas encore un accès durable à une gamme de soins et services de santé de base de qualité acceptable. Les populations de l’intérieur ont peu accès aux soins de santé.
S’exprimant lors de l’inauguration de la nouvelle clinique privée MEDIPOL à l’occasion de la célébration du 62e jour de l’indépendance du pays, le ministre a déclaré que son ministère encourageait les investissements privés dans le pays.
Selon le ministre de la Santé, près de 80% des investissements privés en santé sont liés à des cliniques situées exclusivement à Nouakchott.
Il convient de noter que les établissements médicaux privés ne sont pas régulièrement inspectés. La plupart de ces structures sont concentrées dans les zones urbaines, notamment à Nouakchott et Nouadhibou, et ne sont pas économiquement abordables pour une grande partie de la population. Leur contribution à la réduction du chômage des jeunes diplômés est faible du fait du double exercice ; en revanche, on constate qu’il existe une concurrence avec le secteur public.
Cependant, Moctar Ould Dahi a demandé aux investisseurs du secteur privé de mieux respecter les conditions et engagements contenus dans les normes, notamment ceux liés aux infrastructures et aux équipements médicaux.
Les initiatives en cours d’expérimentation à travers la poursuite de la gratuité de nombreux services sanitaires dont la prise en charge intégrale du coût des médicaments, d’hospitalisation, de réanimation dans toutes les structures hospitalières du pays en plus de la prise en charge à 100% du transport sanitaire entre les unités de santé et les centres médicaux et le transport des victimes d’accidents de la circulation, en plus du forfait obstétrical de toutes les femmes enceintes non assurées par la Caisse Nationale d’Assurrance Maladie (CNAM), dans tous les hôpitaux, centres de santé et la plupart des points de santé augurent des mécanismes de solidarité ou de cooptation des plus démunis.

D’autres facteurs militent également en faveur d’une amélioration, dont le programme “Mouyessar”, qui fournit des médicaments de base à toutes les formations sanitaires publiques, avec une qualité confirmée et à des prix réduits.

Toutefois, l’engagement des partenaires techniques et particulièrement européens est salué avec enthousiasme comme un changement fondamental, qui vise à créer des mécanismes de soutien et de solidarité afin d’établir les conditions préalables à un développement efficace de l’accès aux soins de santé de qualité.
Dans le même temps, les réformes du système de santé par la participation du secteur privé et la décentralisation ont tendance à faire avancer les choses. Conséquences logiques: on assiste également à une complication du système de santé car les acteurs doivent apprendre de nouveaux rôles, et la tutelle voit son propre rôle se rétrécir.

Ahmed Ould Bettar

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