Mauritanie : échouage massif des mulets sur les plages de NDB
Mauritanie : échouage massif des mulets sur les plages de Nouadhibou
Les autorités mauritaniennes ont annoncé, dimanche, un échouage massif de mulets, principalement le mulet noir (Mugil capurrii). L’Institut Mauritanien de Recherche Océanique et des pêches a indiqué dans un communiqué avoir constaté ce décès lors d’une mission scientifique de routine par son équipe scientifique sur les côtes de Nouadhibou.
L’IMROP a noté qu’il « a aussitôt mis en place une équipe scientifique pluridisciplinaire pour suivre le phénomène et en élucider les causes. » Il a exclu que » l’échouage ait été causé par « l’effet d’un rejet ou la contamination du milieu », ajoutant que « des analyses plus approfondies sont en cours dans les laboratoires de l’IMROP et à l’étranger pour explorer d’autres hypothèses. »
« Les paramètres du milieu recueillis in situ (température, salinité, oxygène dissout, pH, etc.) durant toute la semaine étaient dans la norme. », a-t-il ajouté. Il a également souligné que « ce phénomène n’est pas nouveau en Mauritanie, les échouages massifs et mystérieux de mulets noirs ont déjà été rapportés en 2002 dans le banc d’Arguin et au sud de Mamghar puis en 2020 sur les plages de Nouakchott. Par ailleurs, il a été également observé au Sénégal en Mai 2022 avec des bancs de poissons morts constitués principalement de mulet jaune (Mugil cephalus) sur les plages de la commune de Ndiébène-Gandiol. »
La côte atlantique mauritanienne de 755 kilomètres de long est l’une des plus poissonneuses au monde, et a connu une augmentation des échouages au cours des dernières années, suscitant les craintes des habitants pour la richesse halieutique, qui est une source majeure de devises fortes.
Selon les chiffres officiels, les eaux territoriales mauritaniennes contiennent environ 300 espèces de poissons, dont 170 espèces commercialisables à l’échelle mondiale. L’Organisation Mondiale pour l’Alimentation et l’Agriculture « FAO » classe la Mauritanie au deuxième rang des pays africains, producteurs de poisson après le Maroc, et à la 20e place au niveau mondial.