Les coups d’État militaires n’arrêtent pas de secouer l’Afrique

Les coups d’État militaires n’arrêtent pas de secouer l’Afrique

Le président du Gabon a été renversé hier, dans un événement semblable à plusieurs autres que le continent a connu depuis le début du siècle.

Un coup d’État militaire a chassé hier du pouvoir au Gabon le président Ali Bongo (64 ans), dont les autorités électorales venaient de proclamer la réélection après 14 ans de pouvoir à l’issue des élections de samedi dernier. Le président déchu a été arrêté. Jusqu’à ce coup d’État, le riche pays pétrolier d’Afrique centrale était dirigé depuis plus de 55 ans par la famille Bongo. Les militaires ont désigné comme chef de la « transition » le chef de la garde républicaine – une unité d’élite de l’armée –, Brice Oligui Nguema. La durée de cette « transition » n’a pas été précisée. Ce coup d’État s’ajoute aux nombreux renversements de ce type sur le continent depuis le début du siècle.

République Centrafricaine

Le 16 mars 2003, le général François Bozizé s’est autoproclamé président après un coup d’État en l’absence du président de l’époque, Ange-Félix Patassé, du pays. Ce dernier avait déjà fait face à une tentative d’attentat en mai 2001, qui avait fait au moins sept morts.

Guinée-Bissau

Un coup d’État militaire a renversé le président Kumba Ialá le 14 septembre 2003. Henrique Pereira Rosa a été nommé président par intérim. Lalá avait déjà subi deux tentatives de coup d’État, en décembre 2001 et mai 2002.

Le 12 avril 2012, un autre coup d’État, peu avant le second tour de l’élection présidentielle, a conduit à l’arrestation du président par intérim, Raimundo Pereira, et de l’ancien Premier ministre Carlos Gomes Júnior. L’armée a justifié son intervention par l’existence d’un accord secret entre Bissau et l’Angola qui mettait en péril la souveraineté du pays.

president of mauritania maaouya ould sid ahmed taya speaks to a crowd fe5a86
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Mauritanie

Le 3 août 2005, le président Maaouiya Ould Sidi Ahmed Taya a été renversé alors qu’il était à l’étranger. Taya avait déjà subi une autre tentative militaire ratée en juin 2003, qui avait fait 15 morts. Le 6 août 2008 encore, un groupe de militaires prend le pouvoir et arrête le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et le premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghef. Le 14 août, la junte militaire a nommé Moulay Ould Mohamed Laghdaf, Premier ministre.

Madagascar

Le 17 mars 2009, le leader de l’opposition Andry Rajoelina, soutenu par un secteur putschiste de l’armée, s’est autoproclamé président de « l’Autorité suprême de transition ». Un an plus tard, le 17 mars 2010, un nouveau coup d’État militaire a eu lieu contre le président Marc Ravalomanana. La junte militaire a renoncé au pouvoir et l’a remis au chef de l’opposition, Andry Rajoelina.

Niger

Le 18 février 2010, le président Mamadou Tandja a été destitué après qu’un groupe de militaires a pris d’assaut le palais présidentiel. Le colonel putschiste Salou Djibo a été nommé chef de l’État. Un autre nouveau coup d’État a eu lieu le 26 juillet 2023 lorsque Mohamed Bazoum a été destitué et arrêté par une junte militaire putschiste dirigée par le général Abdourahamane Tiani, qui s’est autoproclamé président le 28 de ce mois.

Mali

Le 22 mars 2012, le président Amadou Toumane Touré, en déplacement au Burkina Faso, est renversé par un coup d’État mené par un groupe de militaires qui lui reprochent sa mauvaise gestion de la crise au nord du Mali, théâtre d’une guerre armée. rébellion menée par les séparatistes touaregs.

Le 18 août 2020, un groupe militaire a destitué le président Ibrahim Boubacar Keita et créé le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), la même instance qui a renversé le 24 mai 2021 le président de transition, Bah Ndaw, et son Premier ministre. , Moctar Ouane.

Guinée- Conakry

Le 5 septembre 2021, l’armée a renversé le président de Guinée-Conakry, Alpha Condé, lors d’un coup d’État.

Soudan

Le 25 octobre 2021, l’armée soudanaise a dissous le gouvernement du Premier ministre Abdullah Hamdok, qui, par l’intermédiaire de ses collaborateurs, a rejeté ce qu’il considérait comme un coup d’État.

Burkina Faso

Le 23 janvier 2022, un groupe de militaires prend le pouvoir et destitue le président Roch Kaboré ; le 30 septembre de la même année, un deuxième coup d’État a eu lieu qui a destitué le président par intérim, Paul Henri Sandaogo. Le capitaine Ibrahim Traoré a pris le pouvoir par intérim.

Traduit par Rapideinfo

Source: Eldia

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