La CEDEAO célèbre demain son 50e anniversaire lors d’une cérémonie à laquelle participeront des chefs d’État.
La CEDEAO célèbre son 50e anniversaire
Lagos, 27 mai (EFE).- La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) célébrera son cinquantième anniversaire ce mercredi avec une cérémonie à Lagos, au Nigeria, à laquelle participeront les présidents des pays membres pour saluer les réalisations du bloc et tracer une nouvelle voie pour l’avenir.
Le choix de Lagos, capitale économique du Nigeria, comme lieu de la célébration a une explication historique, puisque c’est dans cette ville que l’organisation a été fondée le 28 mai 1975, avec la signature du Traité de Lagos.
Le traité a ensuite été signé par le Nigéria, le Ghana, le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée-Conakry, la Sierra Leone, la Mauritanie, le Mali, le Libéria, le Niger et le Togo.
Le Cap-Vert a également adhéré en 1977, bien que la Mauritanie ait quitté le bloc en 2000, qui se compose actuellement de douze États après le départ en janvier dernier du Burkina Faso, du Niger et du Mali, pays dirigés par des juntes militaires arrivées au pouvoir par des coups d’État ces dernières années et qui ont créé l’Alliance des États du Sahel.
La CEDEAO, dont le siège est à Abuja, la capitale du Nigeria, est passée d’une organisation axée sur l’intégration économique à un bloc politiquement ambitieux qui a accumulé des victoires et des échecs dans sa quête d’unité régionale et de promotion de la démocratie.
Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar, a déclaré lundi que malgré les revers du bloc, il y avait encore des raisons de se réjouir.
L’accent est mis sur les réalisations de la CEDEAO
« Cette célébration vise à souligner les réalisations de la CEDEAO. Malheureusement, le récent retrait de trois États membres nous a distraits », a déclaré Tuggar aux journalistes à Abuja.
« Nous faisons référence au programme de libéralisation des échanges de la CEDEAO, qui s’est avéré très fructueux et a permis d’accroître les volumes d’échanges entre les États et le commerce intrarégional », a souligné le ministre.
« Nous parlons du suivi numérique des marchandises et des conteneurs dans la région, du tarif extérieur commun et même des organisations continentales », a ajouté Tuggar, soulignant que la commémoration vise également à « façonner la voie future de l’intégration, de la paix et de la prospérité ».
Le porte-parole de la CEDEAO, Joël Ahofodji, a déclaré que l’événement sera organisé principalement par le Nigéria en collaboration avec la Commission de la CEDEAO (secrétariat).
« Tous les chefs d’État des pays membres ont été invités. Cependant, je ne sais pas si tous seront présents physiquement ou si certains enverront des représentants, mais tous les chefs d’État sont invités », a déclaré Ahofodji à EFE.
Le gouvernement nigérian a également confirmé la présence d’autres dirigeants du bloc, ainsi que du président nigérian Bola Ahmed Tinubu.
Un « jubilé d’or »
Bayo Onanuga, conseiller de presse du président nigérian, a annoncé que Tinubu « soulignerait les étapes importantes du bloc économique » lors des célébrations de son « jubilé d’or ».
« Le seul chef d’État survivant qui a signé la Déclaration de la CEDEAO, le général (à la retraite) Yakubu Gowon, participera à toutes les cérémonies et prononcera un discours », a déclaré Onanuga dans un communiqué, faisant référence à l’ancien président nigérian de 90 ans de 1966 à 1975.
Considérée comme l’organisation régionale la plus consolidée du continent en raison de son réseau d’institutions – même l’Union africaine s’en est inspirée – la CEDEAO a dû faire face ces dernières années à des défis tels que les coups d’État et le djihadisme.
Parmi ses principaux succès figurent la libre circulation des personnes grâce à un passeport commun et le développement des infrastructures régionales dans les domaines des télécommunications et des transports.
Cependant, l’un des problèmes en suspens reste la mise en place d’une monnaie régionale unique, l’ECO, dont le lancement est retardé depuis des années. EFE