Coup d’envoi de la campagne pour les élections. Quels enjeux ?

Coup d’envoi de la campagne pour les élections. Quels enjeux ?

Faits marquants : 25 partis en lice pour la confiance de plus de 1,7 million d’électeurs lors des élections régionales mauritaniennes. Les élections verront pour la première fois l’élection d’une liste parlementaire de jeunes et de personnes ayant des besoins spéciaux. Certains observateurs voient une opportunité pour l’opposition alors que le parti au pouvoir fait face à une rébellion, invite à la discipline. L’élection intervient un an avant les élections présidentielles.

Malgré les chances du parti au pouvoir en Mauritanie, l’Insaf, de remporter les élections de cette année, certains observateurs voient une opportunité pour l’opposition alors que le parti au pouvoir a du cactus dans le jardin en raison des noms qu’il a fait figurer sur ses listes.

Avec 25 partis en lice pour la confiance de plus de 1,7 million d’électeurs, la campagne pour les élections législatives, municipales et régionales a débuté vendredi matin en Mauritanie, a annoncé la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Le nombre de listes en lice pour les élections régionales a atteint 145 listes en lice pour 13 conseils régionaux dans les moughataas, et le nombre de listes de parlementaires a atteint 559 listes, tandis que le nombre de listes en lice pour les municipalités a atteint 1378 listes.

Les élections verront pour la première fois l’élection d’une liste parlementaire de jeunes et de personnes ayant des besoins spéciaux, à la lumière du procès de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, qui est le plus farouche opposant au régime actuel, et emprisonné pour corruption, et qui aspirait à participer aux élections actuelles.

La compétition est féroce sur plusieurs axes, notamment la capitale, Nouakchott, où la compétition va s’intensifier entre le Parti au pouvoir Insaf, qui a reconduit Fatimetou Mint Abdel Maleck, qui a remporté l’élection en 2018, et le Parti islamiste Tawassoul, qui mène l’opposition, puisqu’il a choisi Hassane Ould Mohamed, vainqueur de trois mandats consécutifs à la mairie d’Arafat dans le sud de Nouakchott.

Le Président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a souligné que les prochaines élections législatives, régionales et municipales représentent « une exception qui n’a pas de parallèle dans l’histoire du pays: ce sont les premières élections qui se déroulent en plein accord entre toutes les forces politiques, sur la base d’un consensus.

Les partis de la majorité lancent des slogans promettant d’assurer le développement et la stabilité, et de poursuivre le processus de construction, en adoptant la vision du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani et son programme, qui incarne l’égalité et la prise en charge des groupes marginalisés, et des slogans fortement suivis sur les plateformes de l’opposition rejetant la fraude et promouvant le besoin de changement, et promettant de lutter contre la corruption et un État de justice et de droits.

Dans son discours marquant le début de la campagne électorale, le président du Parti El Insaf, Mohamed Maelainine Ould Eyih, a déclaré que « l’option de l’équité est la plus digne de réaliser les aspirations du peuple et de poursuivre le chemin de développement pionnier poursuivi par le président de la République », ajoutant que son parti est inégalé par aucun parti en termes de diffusion et d’attention aux détails quotidiens de la vie du citoyen où qu’il se trouve.

D’autre part, le Mufti du Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (Tawassoul), Hamadi Ould Sidi El Mokhtar, s’est concentré dans son discours d’ouverture sur la mise en garde contre les pratiques qui faussent le processus démocratique, soulignant que son parti a détecté des signes et indicateurs indiquant une fraude électorale, soulignant que les partisans de son parti se rassembleront devant les bureaux de vote pour rejeter la fraude et le vol de la volonté des électeurs, comme il l’a décrit.

Pour certains observateurs, il s’agit là d’un test sérieux pour le régime, car ces élections sont les premières de son règne, et interviennent un an avant les élections présidentielles, mais en même temps elles constituent une opportunité pour lui de créer une nouvelle majorité dont il n’a lui-même pas hérité du régime passé dont il faisait partie.

Les élections sont également un prélude aux élections présidentielles, et c’est peut-être la raison pour laquelle elles sont présentées maintenant afin que le régime ait une autre opportunité et un espace pendant lequel il peut corriger les erreurs avant les élections de juillet 2024.

C’est d’autant vrai que si les élections législatives, régionales et municipales avaient eu lieu à leur date habituelle, le régime peut ne pas trouver l’occasion de mettre de l’ordre dans ses cartes et de satisfaire le peuple en colère dont les voix se sont élevées d’une manière sans précédent avant les élections présidentielles.

Les élections sont cette fois caractérisées par une concurrence intense au sein des partis de la majorité, un défi auquel est confronté le parti au pouvoir El-Insaf, en particulier après que certains de ses membres aient décidé de se retirer et de se présenter à l’extérieur, les tentatives du parti pour contenir les mécontents ayant échoué, dit-on.

Le parti au pouvoir a subi une vague de colère et de retrait après avoir annoncé ses options et candidatures aux élections municipales et législatives, et un certain nombre de ses membres se sont présentés avec d’autres partis.

Pour d’autres, si ces élections constituent un véritable test pour le régime et le parti « Insaf » dans sa nouvelle forme, sont également porteuses de nombreux espoirs, notamment après l’inclusion des jeunes et l’adoption de leur propre liste parlementaire nationale, ajoutant que ces élections se caractérisent par le fait qu’elles ont abouti à une consultation politique et dans une atmosphère qui n’est pas chargée, contrairement aux précédentes.

Actuellement, le Parti au pouvoir Insaf et la majorité soutenant le président de la République maintiendront la majorité malgré l’expansion de la zone de colère, pour des raisons notamment que « Insaf » est le seul parti qui a une forte présence dans toutes les circonscriptions électorales, et le seul dont les candidatures couvraient l’ensemble du territoire national.

Toutefois, le volume de colère qui s’est produit après l’annonce des candidatures au sein du parti au pouvoir Insaf est important et sans précédent, soulignant qu’il laissera un fort impact sur les résultats du parti, mais ce n’est pas dans la mesure où il perd la majorité, et même s’il perd la majorité, cela n’affectera pas le système, car il s’agit d’un système présidentiel et est également soutenu par d’autres partis.

Les partis d’opposition, qui sont devenus localement décrits dans certains milieux comme absents, aspirent à réaliser de nouveaux gains et à entrer fortement dans la prochaine formation parlementaire, profitant de l’aspiration politique qui caractérise la scène en Mauritanie, afin de réduire la domination absolue du parti au pouvoir sur les conseils régionaux et locaux, mais de nombreux observateurs estiment qu’ils sont incapables d’influencer et de rivaliser fortement.

Ces mêmes observateurs estiment que l’opposition est incapable de relever le défi, à l’exception des partis islamistes Tawassoul et Ribaat, soutenus par les partisans de l’ancien président et Sawab, qui s’extasie devant les partisans du défenseur des droits humains Biram Dah Abeid.

Au final, l’opposition en général n’avait pas pu assister aux élections en termes de nominations, de mobilisation, de polarisation de la popularité et de cadres électoraux et politiques travaillant dans les campagnes électorales.

Ces chances aux prochaines élections restent possibles, selon les observateurs, en particulier les partis qui ont profité de certaines des opportunités disponibles après la voix de la colère et le retrait du parti au pouvoir à la suite des nominations dont a été témoin le parti au pouvoir, comme le parti « Tawassoul » et l’Islah qui ont reçu certains des retraits ainsi que le parti « Ribaat », qui s’est allié avec des partisans de l’Ancien Régime.

Rapideinfo avec Agences

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