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Editorial: un Sommet africain au milieu des conflits multiples

Un sommet de l’Union africaine sur fond de crises multiples: changements anticonstitutionnels, coups d'État et conflits armés

Ahmed Ould Bettar
Ahmed Ould Bettar

Editorial: un Sommet africain au milieu des conflits multiples

Le Sommet de l’Union africaine, un rassemblement annuel auquel participent la majorité
des chefs d’État et de gouvernement africains, a eu lieu à Addis-Abeba.
Lors de cet événement, S.E. Mohamed Ould Ghazouani, Président de la République Islamique de Mauritanie, a été élu Président
de l’Union pour 2024, succédant à S.E. M. Azali Assoumani, président de l’Union des Comores.
Au milieu d’un paysage mondial caractérisé par les conflits et la confrontation, la Mauritanie consolide son influence diplomatique à travers cette élection.

Le continent africain reconnaît l’importance d’avoir une voix forte, sachant que ce sont souvent
les plus vulnérables qui souffrent le plus dans les luttes de pouvoir entre nations.
Si les Africains subissent le plus gros des impacts du changement climatique malgré leur contribution
minime à la pollution, leur dépendance à l’égard de sources extérieures implique également qu’ils seraient
parmi les plus touchés en cas de conflit majeur.

Conflits au Soudan entre autres…

Dans un environnement de plus en plus divisé, guerre en Ukraine et des attaques en mer Rouge, situation à Ghaza , conflits au Soudan, menace jihadiste en Somalie, une Libye qui reste divisée, un dernier territoire
encore non autonome
,  des tensions en RDC ; un affrontement entre superpuissances mondiales qui oblige les nations à choisir leur camp ne peut que semer le trouble sur un continent
qui est déjà un champ de bataille de conflits militaires et géopolitiques depuis l’ère de la colonisation.

Néanmoins, le sommet de l’UA a présenté aux pays africains une multitude d’obstacles à surmonter s’ils aspirent réellement à délivrer un message convaincant sur la scène mondiale.
L’Union africaine est confrontée à un obstacle majeur sous la forme d’une régression démocratique, illustrée par des pays comme le Gabon et le Niger, la Guinée, le Mali et le Burkina Faso qui ont
connu des coups d’État, et le Sénégal, où l’élection présidentielle a été reportée à tort ou à raison?!

Ahmed Ould Bettar

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