Syrie: nouvelle attaque du groupe État islamique contre l’armée, une vingtaine de morts

Syrie: nouvelle attaque du groupe État islamique contre l’armée, une vingtaine de morts
Le groupe jihadiste État islamique a mené une nouvelle attaque contre l’armée syrienne, la troisième depuis le début du mois d’août, dans une zone désertique de l’est de la Syrie. L’attaque a fait au moins 23 morts, a indiqué vendredi 11 août une ONG.
L’EI a perdu en 2019 les territoires dont il avait pris le contrôle dans l’est de la Syrie, et quatre de ses chefs successifs ont été tués depuis, mais le groupe continue de mener des attaques depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés, ciblant notamment l’armée.

« Des combattants de l’EI ont tendu jeudi soir une embuscade à un car de l’armée syrienne qui transportait des soldats dans l’est de la province de Deir Ezzor, les ciblant à l’aide d’armes légères et moyennes », a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Selon cette ONG, basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie, « au moins 23 soldats ont été tués et dix blessés », alors que des dizaines d’autres soldats sont portés disparus. Les médias officiels syriens n’ont pas mentionné dans l’immédiat cette attaque.

L’intensification des attaques malgré la mort de plusieurs dirigeants

Vendredi matin, les forces du régime et les groupes pro-iraniens qui lui sont alliés, fortement déployés dans la région de Deir Ezzor, étaient en état d’alerte, selon l’OSDH. Il s’agit de la troisième attaque d’ampleur de l’EI contre l’armée syrienne depuis le début du mois d’août, et la plus meurtrière, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.h
Lundi, dix militaires avaient été tués dans la province de Raqa, où l’EI avait proclamé, dans la terreur, un « califat » en 2014, avant d’en être évincé en 2017. Le 1er août, sept personnes, dont cinq soldats syriens, avaient péri dans une attaque contre un convoi de camions-citernes transportant du carburant dans une zone désertique du centre de la Syrie.

« L’EI a récemment intensifié ses attaques (…) dans un message ayant pour objectif d’assurer que le groupe est toujours présent et actif malgré la mort de ses dirigeants », a affirmé à l’AFP Rami Abdel Rahmane.

Depuis 2019, quatre chefs de l’EI ont été successivement tués. Le 3 août, la formation extrémiste avait annoncé la mort du dernier en date, et la nomination d’un successeur. Selon l’EI, il avait été tué par un groupe jihadiste qui lui est hostile et qui contrôle la province d’Idleb, dernier bastion rebelle dans le nord-ouest de la Syrie.
(Avec AFP)
RFI

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