Sommet spécial de la CEDEAO : la carotte ou le bâton

Sommet spécial de la CEDEAO sur la carotte ou le bâton.

Lors de leur rencontre, la Communauté économique ouest-africaine a fait double emploi: tout d’abord, il s’agit de traiter diplomatiquement les nouveaux dirigeants au Niger. Mais la solution militaire n’est pas hors de propos.
Lors d’un sommet extraordinaire après le coup d’état au Niger, les états de la Communauté économique ouest-africaine (CEDEAO) se sont fermement prononcés en faveur d’une solution diplomatique. « Le dialogue comme base de notre approche » est « prioritaire », a déclaré le président par intérim de la CEDEAO, le président nigérian Bola Tinubu, dans la capitale, Abuja.

La CEDEAO doit « impliquer toutes les personnes impliquées dans des discussions sérieuses » – y compris les nouveaux dirigeants au Niger, a souligné Tinubu. L’objectif est de « les convaincre de renoncer au pouvoir et de réintégrer le président Mohamed Bazoum ». llerdings a également connu un Plan B à Abuja: car les présidents des états de la CEDEAO ont ordonné à leurs chefs militaires de constituer « immédiatement » une force D’intervention pour une éventuelle opération au Niger. En guise de justification, Tinubu a déclaré dans son discours de clôture: « aucune Option n’est retirée de la table. Il en va de même pour L’usage de la force. En dernier recours. »

Le Sommet extraordinaire des 15 états de la CEDEAO sur la situation au Niger a également réuni les présidents du Burundi et de la Mauritanie, qui ne sont pas membres. Christoph Retzlaff, chargé de L’Afrique au ministère des Affaires étrangères à Berlin, était présent en tant qu’observateur.

Mali, Burkina Faso et Algérie contre l’intervention militaire

Le 26 juillet, l’armée nigérienne avait renversé le président Bazoum et pris le pouvoir. La CEDEAO avait alors demandé aux nouveaux dirigeants de Niamey de réintégrer Bazoum D’ici dimanche soir, menaçant d’une intervention militaire comme « dernière Option ». Le délai s’est écoulé sans Qu’il n’y ait eu un tel engagement.

Les voisins du Niger, le Mali et le Burkina Faso, tous deux également gouvernés par des gouvernements de l’armée après des coups d’État, avaient fermement rejeté une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. Ce serait également une « déclaration de guerre » contre leurs pays, ont-ils déclaré. Le pays voisin du Niger, L’Algérie, s’est également opposé « catégoriquement » à une telle intervention.

Nouveau gouvernement à Niamey

Peu avant le sommet, les dirigeants du Niger avaient annoncé la formation d’un nouveau gouvernement. Selon un communiqué lu à la télévision D’état, le cabinet du Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine compte 21 membres, dont deux généraux du Conseil national au pouvoir pour la protection de la patrie (CNSP) en tant que ministre de la défense et de l’intérieur.

Le nouveau gouvernement n’est donc que la moitié de la taille du précédent. La Liste des nouveaux membres du cabinet a été lue par Mahamane Roufai Laouali, qui a été présenté comme secrétaire général du gouvernement.

DW

Avec agences

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