Pour une répartition équitable de nos ressources additionnelles

Les ressources de gaz sont supposées permettre le doublement du PIB. On va passer de 6 milliards à 12 milliards de dollars. Ce qui est impressionnant et très significatif. Si on divise ces 12 milliards par 4 millions d’habitants, on aura un revenu per capita de 3000 $ au lieu de 1400 $ actuellement. C’est le même niveau que la Tunisie.

Statistiquement, c’est ce que vont retenir les analystes, les économistes et les institutions financières internationales. Concrètement, ces chiffres n’auront pas une grande signification, dans la mesure où les ressources additionnelles ne seront certainement pas réparties équitablement. Ceux qui sont déjà riches (une petite minorité) vont devenir très riches. Ceux qui étaient pauvres (une grande majorité) peuvent voir leur situation s’améliorer sensiblement, s’ils ont les capacités techniques pour tirer profit de la croissance liée à l’exploitation du gaz.

Mais tout indique qu’ils n’en ont pas, surtout que l’Etat mauritanien n’est, peut-être, pas en mesure de négocier, d’égal à égal, avec les sociétés et les opérateurs qui risquent d’importer leur main d’œuvre des pays étranger.

Très dommage, surtout qu’on savait depuis plus de 4 ans qu’on allait exploiter des ressources gazières importantes. Notre pays aurait dû s’y préparer, en formant des cadres, des techniciens, une main d’œuvre qualifiée et les ressources humaines nécessaires. C’est comme ça qu’on peut impacter le marché de l’emploi et permettre aux plus pauvres de profiter des fruits de la croissance.

Mohamed El Mounir

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