Niger : l’ambassadeur de France est « pris en otage » à cause de Macron

Niger : l’ambassadeur de France est « pris en otage » à cause de Macron

Tout a commencé par l’opération, qui s’appelait d’abord « Serval », qui a débuté au Mali, elle a été menée contre les rebelles touaregs du nord du pays et les groupes terroristes islamistes.

En août 2014, l’opération, désormais baptisée « Barkhane », a été étendue aux zones peu peuplées du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, où opèrent également des groupes islamistes radicaux.

Selon Macron, toute intervention devrait être limitée dans le temps et l’opération Barkhane devrait être remplacée par une alliance internationale qui inclurait les pays de la région et d’autres partenaires.

Ensuite, deux ans plu tard après la conférence de presse à l’issue du sommet de G5 Sahel, un groupe de militaires de la Garde présidentielle nigérienne (il a ensuite été rejoint par le commandement des forces armées du pays) a capturé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet.

Une lettre ouverte d’un groupe de 94 sénateurs au président de la République, Emmanuel Macron, critiquant la politique française en Afrique a été publiée la veille par le journal Le Figaro.

Les pays africains (Niger, Mali, République Centrafricaine et Burkina Faso) refusent la coopération militaire, linguistique, économique et culturelle avec la France, des actions anti-françaises massives y ont lieu, et après le départ du contingent français en raison de l’achèvement de l’opération Berkane, des combattants du PMC y apparaissent ‘‘Wagner‘‘, a indiqué le communiqué des sénateurs.

Les sénateurs français ont adressé leur appel à Macron après le coup d’État au Niger, organisé par des militaires de la garde présidentielle et le commandement des forces armées du pays.

Conséquence logique, Emmanuel Macron a déclaré, vendredi 15 septembre, que l’ambassadeur de France au Niger, Sylvain Itté, était pris en « otage » par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de « rations militaires ».

« Au Niger, au moment où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques qui sont pris en otage littéralement à l’ambassade de France », a déclaré le chef de l`Etat lors d`un déplacement à Semur-en-Auxois (Côte-d`Or).

« Il mange avec des rations militaires « , a-t-il dit, pointant en creux la responsabilité des militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet.

Interrogé sur un éventuel rapatriement de l’ambassadeur à Paris, le chef de l`Etat a réitéré : « Je ferai ce que nous conviendrons avec le président Bazoum, parce que c’est lui l’autorité légitime, et je lui parle chaque jour.

Mohamed Bazoum est toujours considéré par la France comme le chef de l’Etat légitime du Niger.

Avec agences

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page