La ministre de la Famille aux travaux du colloque scientifique

La ministre de la Famille aux travaux du colloque scientifique
Mme Saviya Mint Ntehah, ministre de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, membre du Conseil exécutif de l’Organisation des femmes arabes, a déclaré que « l’éducation est généralement considérée comme une condition nécessaire à la réussite de tout développement, mais l’éducation des femmes et des filles revêt une importance particulière, non pas parce qu’il s’agit d’un droit humain inhérent, mais aussi parce qu’elle libère les énergies des femmes et des filles et leur permet de participer activement au processus de développement, qui est la soupape de sécurité de la société et la voie droite vers une socialisation correcte, ce qui a fait de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani en fait un axe central de son programme sociétal ».

C’est ce qui ressort d’un discours qu’elle a prononcé lors de sa participation, mercredi, aux travaux du colloque scientifique organisé en coopération entre l’Organisation des femmes arabes et l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ISESCO) sur la réalité de l’éducation des filles dans les mondes arabe et islamique, organisé à Rabat du 17 au 19 avril. Le séminaire vise à discuter des conditions des filles et des femmes dans l’éducation, à fournir les connaissances et les outils nécessaires, à renforcer la coopération avec les parties prenantes dans ce domaine et à consulter les décideurs des partenaires régionaux afin d’établir une base de données stratégique pour formuler un agenda régional complet pour le droit des filles à l’éducation.

Le ministre a indiqué que le taux de scolarisation des filles en République islamique de Mauritanie atteint 85% contre 77,7% pour les garçons, et pour l’enseignement secondaire, le même indicateur enregistre une grande différence entre les zones urbaines et rurales, notant que les données disponibles pour le taux de scolarisation dans l’enseignement secondaire atteint 76% dans les zones urbaines contre 24% dans les zones rurales, avec une convergence entre les ratios de garçons et de filles, car les études indiquent que le taux de scolarisation des garçons dans l’enseignement secondaire atteint 51% contre 48,7% pour les filles.

En ce qui concerne l’éducation, elle a indiqué que 67,45% des titulaires de diplômes supérieurs sont des hommes, tandis que le pourcentage de femmes titulaires de diplômes supérieurs atteint 32,5%, ajoutant que ces indicateurs sont considérés comme quelque peu cohérents avec les indicateurs dans la plupart des pays du Conseil exécutif de l’Organisation des femmes arabes.

Le ministre a expliqué que le gouvernement mauritanien, afin de surmonter ces obstacles, a initié la mise en œuvre d’importantes politiques dans le but d’éliminer les stéréotypes qui entravent la scolarisation des femmes et des filles, en conjonction avec les politiques nationales visant à encourager leur éducation et à éliminer tous les obstacles susmentionnés, dont le plus important est d’honorer les filles lauréates de différents niveaux d’éducation, d’assurer le transport scolaire, en particulier dans les zones rurales, en particulier dans les régions où les indicateurs indiquent un faible taux d’éducation des filles, en plus de fournir une formation professionnelle aux filles qui abandonnent l’école pour une quelconque raison. Ou encore en les formant à des métiers en adéquation avec les exigences du marché du travail au niveau national, en promouvant l’éducation préscolaire comme levier d’éducation, ainsi qu’en intensifiant les campagnes de sensibilisation pour corriger les stéréotypes qui entravent l’éducation des femmes et des filles.

Elle a souligné que l’un des obstacles les plus importants qui entravent la scolarisation des femmes et des filles dans les différents pays du Conseil exécutif de l’Organisation des femmes arabes en général, avec quelques différences, sont le mariage des mineures, et les contraintes qui en découlent de grossesse précoce et de responsabilité, et l’enchaînement des femmes et des filles aux devoirs de l’agenda domestique, en plus des contraintes liées à la carte scolaire, en particulier dans les zones rurales, ainsi que la pauvreté, en particulier dans les zones rurales, et la mauvaise coordination entre la famille et l’école.

Mme Saviya Mint Ntehah a souligné que les résultats de ce symposium tiendront compte de l’avancement de l’éducation des filles, notant que la participation de l’Organisation des femmes arabes à l’organisation de ce symposium scientifique démontre fortement sa volonté de faire progresser les femmes arabes.
AMI

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