Inondations en Libye : il y a peu d’espoir de retrouver des survivants

Inondations en Libye : il y a peu d’espoir de retrouver des survivants.
Six jours après la catastrophe qui a fait des milliers de morts et de disparus dans l’est de la Libye, les espoirs s’amenuisent.

Les espoirs de retrouver des survivants s’amenuisent ce samedi 16 septembre 2023, six jours après la catastrophe qui a fait des milliers de morts et de disparus dans l’est de la Libye.

Par ailleurs, les organisations humanitaires ont mis en garde contre le risque croissant de propagation de maladies après les inondations lié à une éventuelle contamination de l’eau. En effet, de nombreuses personnes ont été emportées vers la mer Méditerranée qui a rejeté des dizaines de cadavres en décomposition.

Des bilans différents

La tempête Daniel, qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi la ville de Derna, a entraîné la rupture de deux barrages en amont, provoquant une crue fulgurante, de l’ampleur d’un tsunami.

Des responsables du gouvernement de l’est de la Libye touché par les inondations ont avancé des bilans différents, l’un évoquant au moins 3 840 morts.

Mais le nombre de victimes pourrait être beaucoup plus élevé compte tenu du grand nombre de disparus, au moins 10 000, selon une estimation de l’ONU.

Des recherches chaotiques

Manoelle Carton, coordinatrice médicale d’une équipe de Médecins sans frontières (MSF) arrivée il y a deux jours à Derna, décrit une situation « chaotique » qui a empêché le bon déroulement du recensement et l’identification des victimes.

Avant la catastrophe, Derna comptait 100 000 habitants.

Le travail des secours et des équipes de recherche est considérablement entravé par le chaos politique qui prévaut dans le pays d’Afrique du Nord depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

Pour organiser les recherches, le chef de l’exécutif dans l’est de la Libye, Oussama Hamad, a affirmé qu’« à partir de samedi, de nouvelles mesures seront appliquées dans la zone sinistrée » qui sera fermée, selon lui aux civils et aux services de sécurité.

« Seuls les équipes de recherche libyennes et étrangères et les enquêteurs, y auront accès », a-t-il dit.
Stéphanie Williams, diplomate américaine et ex-représentante de l’ONU en Libye, a appelé à une intervention internationale urgente, préconisant la création d’un « mécanisme conjoint national/international pour superviser les fonds » d’aide ».

Des besoins énormes pour la reconstruction
Le porte-parole du maréchal Haftar, Ahmad al-Mesmari, a fait état de « besoins énormes pour la reconstruction », lors d’une conférence de presse vendredi soir à Benghazi, la grande ville de l’Est de la Libye, berceau du soulèvement de 2011.

En cause : l’absence de plans de développement adéquats et l’usure causée par le temps.

Source : © 2023 AFP

SourceURL: actu.fr

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