Écoutez plutôt le président Ghazouani !
Écoutez plutôt le président Ghazouani !
La société arabe mauritanienne n’était pas communautariste, bien qu’elle ait été tribale, féodale, et pyramidale. Les Harratines étaient intégrées à cette société et exerçaient leur position avec compréhension et résilience.
Pendant des siècles, c’était ainsi, et aucun esprit grégaire ne s’était manifesté pour nourrir un quelconque conflit entre les Maures, qu’ils soient de teint basané ou de teint noir, et quelles que soient les origines des uns et des autres.
Toutefois, un malheur n’arrive jamais seul.
Dans la joie de l’indépendance, nos pères fondateurs ont négligé de répondre à une question fondamentale. Est-ce que le futur État mauritanien sera une République citoyenne ou une République communautaire ?
C’était regrettable que l’ethnicisme ait été utilisé pour se muer en communautarisme racial par la suite.
Alors, si les Poulo-Toucouleurs, les Soninkés et les Wolofs ont décidé d’adopter cette approche, comment peut-on éviter l’émergence d’un communautarisme harratine pour obtenir des avantages ?
Les premiers cadres harratines avaient eu cette idée dans les années 80, mais elle s’est éloignée peu à peu de sa trajectoire pour se transformer en un conflit racial, un communautarisme que le leader d’IRA qualifie d’apartheid, imposé aux personnes noires de Mauritanie.
Préjugés ethniques
Les partisans du négro-ethnicisme, quant à eux, obsédés par leurs préjugés ethniques, soutiennent catégoriquement cette théorie et se permettent de parler de racisme d’État à leur égard.
Malheureusement, dans ce registre, on ne fait pas l’effort de séparer la bonne graine de l’ivraie. Les ingénieurs de la division et les marchands de malheur ont endoctriné toute une jeunesse. Et il est bien connu que l’endoctrinement peut nuire à l’esprit critique. Ceux qui le subissent ne réfléchissent plus ; ils suivent aveuglément.
On ne le dira jamais assez, en Mauritanie, il n’y a pas de racisme institutionnel. Il s’agit simplement d’une lutte entre ethnies, comme c’est le cas ailleurs dans la sous-région, pour le contrôle ou, à défaut, le partage du pouvoir, qui a eu lieu avec la mise en place de l’État et qui a été vicieusement renforcée par les FLAM pour concrétiser leur rêve chimérique d’État binational, arabe et pulaar.
Dans le même sens, pendant la campagne présidentielle, des voix ont réagi en faveur de l’élection d’un président non arabe. Aujourd’hui encore, d’autres voix insistent sur la nécessité de nommer un premier ministre noir.
Pourquoi ?
Pour répondre aux attentes des partisans du communautarisme et de l’alternance raciale ?
Un pays qui décrète la répartition des postes et des richesses nationales sur une base communautaire glisse sur une pente descendante.
Il est donc essentiel de s’écarter de cette logique pour favoriser une culture républicaine, afin que notre pays puisse élever des citoyens et non des hommes et des femmes servis en fonction de leur origine ethnique ou raciale.
C’est la raison pour laquelle notre jeunesse est encouragée à rompre avec cette machination et à regarder vers l’avenir.
Le futur qui l’attend est plein de belles promesses. Le président Ghazouani a déclaré lors de sa campagne électorale que la jeunesse jouera bientôt un rôle crucial dans la gestion des affaires nationales.
Bonne chance !
Ely Ould Sneiba