Condamnations et acquittements dans le « dossier de la décennie »

Condamnations et acquittements dans le « dossier de la décennie »

Le tribunal mauritanien spécialisé dans les affaires de corruption a rendu son verdict dans une affaire vieille de dix ans connue sous le nom du « dossier de la décennie » impliquant l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz et plusieurs autres hauts fonctionnaires et hommes d’affaires mauritaniens. Cette décision marque un nouveau tournant dans la lutte contre la corruption.

Primo. Condamnation de l’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz :

Le tribunal a condamné l’ancien président à 5 ans de prison dans l’affaire n°0001/2021,

dite « dossier de la décennie »

Deux chefs d’accusation ont été déposés : blanchiment d’argent et enrichissement illicite.

Les autres charges retenues contre lui ont été abandonnées.

Secundo. Sanctions supplémentaires :

– Confiscation des biens illégalement acquis.

Mohamed Ould Abdel Aziz doit payer une amende de 500 millions d’Ouguiyas au Trésor Public.

– Il a été privé de ses droits civils.

Tercio. Autres condamnations :

Mohamed Salem Ould Ibrahim Val, ancien directeur de la SOMELEC, reconnu coupable d’enrichissement illicite.

Mohamed Ould Daf, ancien président de la zone franche de Nouadhibou, condamné pour abus de pouvoir.

Plusieurs hommes d’affaires et entrepreneurs, dont Mohamed Ould Msaboue, Mohamed lemine Bobate

et Yacoub Ould Attigh ont également été condamnés pour divers délits financiers.

Quatro. Acquittement :

Le tribunal a abandonné le procès contre Errahma, l’organisation caritative présidée par le fils de l’ancien président feu Ahmed Ould Mohamed Ould Abdel Aziz.

Cinq autres prévenus, dont deux anciens, premiers ministres et deux anciens ministres du pétrole, de l’énergie et des mines, ainsi qu’un huissier ont été acquittés.

Certains observateurs ont jugé la peine prononcée comme clémente. D’autres se sont attardés dans leurs commentaires sur l’aspect politique considérant que l’ancien présent qui a déjà purgé un an en prison sera tout simplement libéré en 2024.

Finalement, même si cette affaire a suscité des réactions controversées, elle a représenté un tournant clé dans l’engagement du pays en faveur de la transparence et de l’intégrité de l’administration publique.

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