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La Guinée affirme que neuf personnes ont été tuées lors de la fuite de Dadis Camara

La Guinée affirme que neuf personnes ont été tuées lors d’une évasion de prison qui a brièvement libéré l’ancien dictateur Camara
Au moins neuf personnes ont été tuées lors d’une bousculade du week-end en Guinée, au cours de laquelle des commandos armés ont libéré de justesse l’ancien despote Moussa Dadis Camara, ont annoncé lundi des responsables.
Des hommes lourdement armés ont pris d’assaut les pandis dans la capitale, Conakry, tôt samedi, emmenant Camara et trois autres anciens responsables qui étaient jugés à ses côtés pour le massacre de 2009 alors qu’il était président.

On ne sait pas si Camara a fui de son plein gré lors de l’attaque, que l’armée a décrite comme une tentative de « saboter » les changements d’État.

Plus tard samedi, l’armée et l’avocat de Camara ont déclaré qu’il avait été repris et qu’il était de nouveau derrière les barreaux, sans fournir de détails sur la manière dont il avait été repris.

Deux des hommes arrêtés avec Camara ont également été rendus aux pandis, au moment où le troisième, Claude Peavey, était désormais en liberté.

Lundi, un communiqué du procureur général Yamusa Conte a indiqué que neuf personnes étaient mortes à la suite de l’intervention des commandos d’évasion Pandis, dont trois assaillants accusés, quatre responsables des forces de sécurité et deux personnes soupçonnées d’être des civils, qui se trouvaient dans une ambulance.

Des informations parues dans la presse avaient indiqué plus tôt que des civils se trouvant dans une ambulance avaient été touchés lors d’un échange de coups de feu au cours de l’attaque.

Dadis Camara est en détention depuis son procès en septembre 2022

Lui et une dizaine d’autres anciens responsables militaires et gouvernementaux sont accusés de l’effusion de sang de 2009, perpétrée par les forces de sécurité fidèles au chef de la junte de l’époque.

Le meurtre de 156 personnes et le viol d’au moins 109 femmes ont commencé lors d’une manifestation politique dans un stade de Conakry le 28 septembre 2009 et se sont poursuivis pendant plusieurs jours, selon une enquête mandatée par les Nations Unies.

Camara – qui a lui-même accédé au pouvoir lors d’un coup d’État en décembre 2008 – et ses coaccusés sont accusés de meurtre, de contrainte sexuelle, de torture, d’enlèvement et d’enlèvement.

Ils risquent la prison à vie s’ils sont reconnus coupables.

Ce procès est sans précédent dans un pays dirigé par des décennies de régimes autoritaires, où la population s’est habituée à l’impunité des forces de sécurité.

La Guinée, un pays d’Afrique de l’Ouest d’environ 14 millions d’habitants, est dirigée par une junte depuis que le colonel Mamadi Doumbouya a pris d’assaut le palais présidentiel avec des combattants et renversé le président civil Alpha Condé en septembre 2021.

(AFP)

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