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Le particularisme est contraire à la Constitution mauritanienne.

Le particularisme est à la fois clivant et nuisible, c’est pourquoi la Constitution de notre pays le réprime.
Son article premier est explicite. Il déclare : ‘’Toute propagande particulariste de caractère racial ou ethnique est punie par la loi’’. Cette disposition constitutionnelle est destinée aux communautaristes pulaars qui ont la fâcheuse manie de cultiver le particularisme pour revendiquer des droits spécifiques au profit de leur communauté ethnique repliée sur elle-même et condamnée au cloisonnement.
Les tensions interethniques qui ont éclaté au cours de la vie de notre jeune Nation, à laquelle on a refusé d’être une Nation comme les autres, sont justement le résultat de cette volonté fanatique de cultiver, de formaliser, d’institutionnaliser et d’enraciner ce communautarisme ethnique, cette idéologie du repli identitaire.
George Sarre, un homme politique français, avait déjà prévenu contre le communautarisme, comme s’il parlait de notre situation en Mauritanie. Le communautarisme, disait-il : ‘’réduit l’individu à son identité ethnique ou religieuse. C’est le contraire de la citoyenneté républicaine. La citoyenneté ouvre sur l’universel, le communautarisme enferme. La citoyenneté intègre et rassemble dans un projet collectif. Le communautarisme divise, oppose, attise les conflits, mène au racisme et à l’exclusion ».
C’est ce que pense un homme politique sincère et un bon républicain. Des paroles qui tranchent clairement avec celles qui ont été répétées depuis les événements de 1966 par les nationalistes pulaars et leurs héritiers bavards et inconséquents.
Si au moins ces ethnicistes savaient que le modèle étatique qu’ils prônent vigoureusement n’est pas seulement destructeur, mais aussi inexistant ailleurs en Afrique et dans le reste du monde, ils auraient permis à la Nation mauritanienne de se concrétiser, pour le bonheur de sa population multiethnique, comme toutes les autres, en commençant par celle de leur Sénégal-mentor.
La République ethnique que les partisans du communautarisme racial cherchent à établir de manière singulière et exceptionnelle en Mauritanie est une farce délirante et un non-sens politique loufoque.
En plus, aucun Arabo-Mauritanien, quelle que soit son enthousiasme pour la cause noire, ne soutiendrait la fragmentation de l’identité nationale et la mise en partage de son pays avec les ultranationalistes poulo-toucouleurs sur une base raciale.
Et si, par un tournant historique, les Mauritaniens se pliaient à la pression des ethnocentristes noirs, le résultat d’une telle catastrophe serait le suivant : Il y aurait un quart de l’identité nationale qui est wolof, un quart soninké, un quart peul et un quart arabe. Donc, une Mauritanie négro-africaine aux trois quarts.
Pour un peuple qui avait renoncé à fonder une simple confédération avec ses frères marocains, cela équivaudrait à une auto-négation et à un échec retentissant non justifié.

Ely Ould Sneiba
Le 15 décembre 2025

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