28 novembre: déclaration de l’Ajd/MR

28 novembre: déclaration de l’Ajd/MR

D É C L A R A T I O N

La date du 28 novembre est devenue un rituel qui symbolise davantage la
césure nationale que notre accession à l’indépendance. L’intervention hier à
l’Assemblée Nationale du président Ibrahima Moctar SARR invitant ses
collègues parlementaires à lire la Fatiha pour prier pour les pendus d’Inal a fait
la démonstration éloquente de cette césure.
Entre la troublante hésitation de ceux qui ont fini par se lever et le refus
catégorique d’autres de lire la Fatiha pour des compatriotes, pourtant
musulmans comme eux, lâchement assassinés par le régime de Ould Taya,
difficile de dire le plus choquant. Et cela au moment où on crie à tue-tête qu’il
faut se solidariser des Palestiniens victimes d’injustice…
Pionnière dans la dénonciation de cette horreur et pionnière dans la
commémoration du deuil en lieu et place de l‘indépendance, l’AJD/MR a
toujours refusé de participer aux cérémonies organisées par l’état pour cette
raison. Nous ne pouvons cautionner l’insulte faite aux victimes et ayants-droits
de maintenir la loi d’amnistie de 1993 qui protège les auteurs de ce crime
odieux. L’Ajd/MR a d’ailleurs fait de l’abrogation de cette loi un cheval de
bataille en dépit du refus du bureau de l’Assemblée de l’inscrire à l’ordre du
jour. Nous continuerons à porter ce combat par notre soutien plus que jamais
ferme aux veuves et orphelins.
Comme chaque année, nous commémorerons le deuil par la lecture du Saint
Coran et une cérémonie dédiée, à notre siège. Quant à l’action politique de
l’Ajd/MR, elle fera toujours de la question nationale la centralité du débat
public. Comment faire nation ensemble quand dans le même pays la date de
l’indépendance voit ses enfants divisés entre ceux qui pleurent et ceux qui
festoient ?

Le Bureau Politique
Nouakchott, le 28/11/2023

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