Une opposition typique en Mauritanie (première partie)

Une opposition typique en Mauritanie (première partie)
Depuis le début du processus démocratique, la vie politique en Mauritanie a connu une opposition typique qui a enduré des luttes douloureuses et brutales, fait face à la répression, à l’arrestation et à l’emprisonnement, et a payé un lourd tribut pour ses positions politiques et avec le coup d’État du 12/12/1984, le PRDS un parti-État est né. Aussitôt, il a fermé le domaine public et fait de sa propre vision un culte de la personnalité voué au chef de l’Etat.
Cette opposition s’efforce de consolider sa position, de renforcer, de stabiliser sa présence et d’accroître son poids dans l’équation interne en construisant des alliances politiques, FDUC, RFD, RFD-ère nouvelle, UDP, APP, UFP, AJD/MR,FNDU, COD etc. Mais les résultats de ses luttes sont restés modestes, et son impact a en fait été faible.
La vague démocratique a ouvert de vastes espaces d’opposition à une telle action politique, faire tomber les barrières de la peur, ouvrir des espaces publics à l’action directe, bousculer l’opinion individuelle et collective et l’action participative, et leur donner l’occasion idéale de prendre position dans le processus de changement.
Les cadres de cette opposition ont démontré leur sérieux et leur volonté de sacrifice par l’expérience personnelle et l’action directe. Mais l’expérience pratique a révélé leurs faiblesses inhérentes à la pauvreté et aux déficits théoriques, à la fois dans la gestion des conflits, la rupture des équilibres, la rupture des équations existantes et l’imposition de solutions en réponse aux revendications populaires, et dans la compréhension des réalités régionales et internationales et de leurs perceptions, comme le montre clairement leur gestion d’un élément nouveau de la scène : la réaction, mélange de surprise, de confusion et d’opportunisme.

(à suivre)

Ahmed Ould Bettar

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