SantéActualités Politiques en Mauritanie | Rapide InfoMauritanie

Le Syndicat National des Pharmaciens appelle à une révision des politiques du secteur : « La marginalisation ne sert pas la réforme »

Le Syndicat National des Pharmaciens de Mauritanie alerte contre la marginalisation des professionnels du secteur et appelle à une réforme sanitaire juste, participative et durable.

Le Syndicat National des Pharmaciens de Mauritanie a appelé le gouvernement à revoir ses récentes décisions dans le domaine de la pharmacie, dénonçant une politique d’exclusion et plaidant pour une réforme équitable et inclusive basée sur la concertation.

Le Syndicat National des Pharmaciens de Mauritanie a exhorté les autorités à réévaluer les mesures récemment adoptées dans le secteur pharmaceutique, appelant à une approche plus juste et plus efficace, fondée sur l’inclusion des pharmaciens dans l’élaboration des politiques et le respect de la spécificité de leur profession dans le système de santé.

Dans un communiqué de presse parvenu à l’Agence de presse indépendante, le syndicat a exprimé son inquiétude face à ce qu’il qualifie de marginalisation croissante des pharmaciens. Il a souligné que, bien que les objectifs de réforme soient louables, leur mise en œuvre actuelle montre des signes préoccupants, notamment l’exclusion des pharmaciens de leurs domaines de compétence et l’imposition de restrictions sévères sans tenir compte des réalités professionnelles ni du contexte national.

Le syndicat a affirmé que la pharmacie, lorsqu’elle est dirigée par un professionnel qualifié, constitue un espace de santé essentiel offrant des services de qualité et contribuant à la formation et à l’emploi. De ce fait, soutenir ces structures est une nécessité nationale, et non une charge à restreindre.

Le communiqué a également critiqué l’usage de notions jugées « vagues » telles que les conflits d’intérêts pour justifier l’exclusion des pharmaciens, y voyant une manipulation du discours réformiste qui pourrait en compromettre les fondements. « Il y a une différence nette entre organiser une profession et en exclure les acteurs », souligne le texte.

Le syndicat a attiré l’attention sur la pénurie criante de pharmaciens en Mauritanie, notant que, selon les chiffres du ministère de la Santé, on ne compte que 0,08 pharmacien pour 10 000 habitants, alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un ratio de 5 pour 10 000. Renforcer leur présence dans le système de santé est donc une urgence, non un luxe bureaucratique.

Les responsables syndicaux ont insisté sur la nécessité d’élaborer des lois fondées sur l’intérêt général et non sur la stigmatisation d’un seul groupe professionnel, appelant à prendre en compte les principes d’équité et d’évolution des contextes sociaux et économiques.

En conclusion, le syndicat a réaffirmé que toute réforme fondée sur l’exclusion est vouée à l’échec, et que seul un processus équitable, transparent et participatif pourra aboutir à un système de santé équilibré. Il a exprimé son soutien à une réforme juste, globale et pragmatique.

Il a par ailleurs salué la démarche nationale engagée dans le cadre des orientations du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani pour la réforme du secteur pharmaceutique, se félicitant de l’implication directe du Premier ministre et de son appel au dialogue avec tous les acteurs du secteur de la santé.

Mots-clés (Tags) : Syndicat des pharmaciens, réforme de la santé, pharmacie en Mauritanie, ministère de la Santé, exclusion professionnelle, politiques sanitaires, Ghazouani

Laisser un commentaire

Articles similaires