Produits algériens: des espaces d’exposition permanents au Sénégal et en Mauritanie à partir de juillet
Produits algériens: des espaces d’exposition permanents au Sénégal et en Mauritanie à partir de juillet.
ALGER – Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a annoncé jeudi à Alger l’ouverture en juillet prochain d’espaces d’exposition permanents de produits algériens, au Sénégal et en Mauritanie, une opération devant concerner prochainement d’autres pays de l’Afrique de l’ouest.
Intervenant au Forum de l’investissement et de l’exportation « Algeria Expo-Invest », organisé en marge de la Foire internationale d’Alger (FIA), au Palais des expositions (Pins maritimes), M. Zitouni a souligné que des espaces d’exposition permanents seront ouverts, en juillet prochain au Sénégal et en Mauritanie dans une première étape pour faire la promotion des produits algériens.
Cette démarche intervient en application de la décision prise par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en décembre 2022, portant l’ouverture d’expositions permanentes en Afrique, a-t-il ajouté.
« Nous procèderons ultérieurement à l’inauguration de structures commerciales similaires au Niger, au Cameroun et en Côte d’Ivoire« , ce qui permettra aux entreprises algériennes activant dans les domaines hors hydrocarbures de procéder à la vente directe et à l’exportation de leurs produits », a-t-il soutenu.
Le ministre a, dans ce sens, mis en avant le rôle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), dont l’Algérie est membre, dans l’accroissement des exportations algériennes vers l’Afrique, un marché de 1,2 milliards d’habitants.
Il a également souligné, dans ce cadre, l’importance des infrastructures de base, notamment la route transsaharienne reliant six pays, dont l’Algérie, et le projet de la route Tindouf-Zouérate (Mauritanie).
En prévision de la conversion de la route transsaharienne en un corridor économique, il sera procédé « dans les plus brefs délais » à la création de zones franches à dimension africaine en vue de concrétiser l’intégration continentale et de promouvoir les échanges commerciaux, a-t-il ajouté.
Il a assuré que « ces zones entreront en activité, incessamment, dès la finalisation des décrets exécutifs y afférents ».
Après avoir relevé l’amélioration des indicateurs économiques et commerciaux de l’Algérie et le retour de l’économie mondiale à la normale après la pandémie de la Covid-19, M. Zitouni a jugé « impératif de profiter de cette dynamique économique pour augmenter les exportations algériennes hors hydrocarbures, en nette amélioration au cours de ces dernières années ».
Ainsi, les exportations algériennes hors hydrocarbures devraient passer de 6,5 milliards de dollars en 2022 à environ 13 milliards de dollars à la fin de l’année en cours et il s’agit là de l’objectif tracé dans le cadre de la feuille de route entre les pouvoirs publics et les exportateurs, a fait savoir le ministre.
« L’existence d’un tissu industriel, de la production, de la valeur ajoutée et des postes d’emploi créés dans le cadre de la dynamique que connait l’économie nationale vont concourir à réaliser ce chiffre », a rassuré le ministre qui a appelé à « en finir avec les mentalités sclérosées qui se mettent en travers de la transition du régime de la rente pétrolière vers la création de la richesse ».
La stratégie économique de l’Algérie commence à porter ses fruits à travers son renforcement par une infrastructure moderne et développée et à la faveur de la réalisation de plusieurs acquis dans le domaine économique au cours des trois dernières années, a relevé M. Zitouni.
Le ministre a cité le projet de la mine de Gara Djebilet, celui du phosphate à Tébessa et le gisement du zinc à Oued Amizour (Bejaia) pour booster les exportations de l’Algérie dans les années à venir.
« L’Algérie possède un secteur industriel solide et aussi divers que l’agroalimentaire, le textile, les équipements électriques et électroniques et les industries pétrochimiques, à même de contribuer à la création de l’emploi et à la diversification de l’économie algérienne et partant, renforcer la croissance durable« .