Procès exceptionnel : Ould Abdel Aziz devant la justice à Nouakchott

Procès exceptionnel : Ould Abdel Aziz devant la justice à Nouakchott

Nouakchott– Le procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz s’est ouvert mercredi à Nouakchott, offrant l’image exceptionnelle d’un ex-chef d’Etat placé dans un box aux allures de cage pour répondre d’enrichissement illicite.

Au milieu de mesures de sécurité strictes, coïncidant avec le début de la première session du deuxième jour du procès de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et des dix accusés présents au palais de justice de Nouakchott.

Des dizaines de partisans de l’ancien président se sont rassemblés près de la cour du palais, en soutien à ceux qu’ils appelaient « le symbole ».

Ils se heurtent parfois aux forces de sécurité lorsqu’ils font des pas vers le palais, scandant des slogans de soutien à Ould Abdel Aziz, passant en revue certaines des réalisations accomplies sous son règne.

Le procès des accusés dans le dossier de la decennie a débuté mercredi et dix accusés ont assisté aux audiences, tandis qu’un représentant de la Fondation Errahma et l’accusé Mohamed Lemine Ould boubat, qui s’est rendu en Espagne pour des soins à la fin du mois dernier, étaient absents. Le procès a suscité de nombreuses réactions et commentaires sur les réseaux sociaux.

La première séance du procès a été consacrée à la discussion sur les ONG qui souhaitent être partie prenante, mais le Tribunal correctionnel a mis fin à la première journée en rejetant la demande des organisations.

Ce deuxième jour, la question de l’emprisonnement des accusés a été soulevée à la veille du procès, lequel c’est terminé sans résoudre la question, ce qui est normal lors des premières séances, selon Me Brahim Ould Ebety, le chef des avocats représentant l’État.

Me Ebety a déclaré sur FRANCE24: « C’est une première dans l’histoire de la Mauritanie, et peut-être même dans celle du monde arabe, qu’un ancien président s’explique sur son enrichissement ».

L’abus de pouvoir et la richesse illicite font partie des accusations portées contre l’ancien président mauritanien, mais son équipe de défense, qui comprend des avocats libanais, sénégalais et français, insiste sur le fait que ces accusations ne sont que des règlements de comptes politiques.

« Le dossier a été construit sur un travail qui ressemble juste à du révisionnisme politique », a déclaré Me Antoine Vey, l’un des avocats de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le déroulement des séances a été témoin, au cours des premier et deuxième jours, d’une présence importante des familles des accusés, et des médias, dans un contexte de mesures de sécurité strictes, notamment pour les médias.

Il y a eu des obstacles en termes de couverture médiatique du procès, les journalistes n’ont pas eu droit qu’à un papier et un stylo.

Ahmed Ould Bettar

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page