Le pouvoir en Afrique sous le magistère des Peuls, symbole de paix et du développement durable !

Contribution de Thierno Abou Sy – laviesenegalaise
Les Peuls, un trésor linguistique, culturel, économique, source de paix et de développement. Un Peuple mal perçu en Afrique de l’ouest !
Nous avons longtemps pleuré en disant que les africains ne bénéficiaient pas de ressources économiques endogènes, de la même manière, ils ne profitaient pas suffisamment de leurs ressources humaines et linguistiques !!!
Le fait est qu’aucune des deux catégories de ressources n’est exploitée en Afrique à sa juste mesure.
Un rappel historique peut faire l’objet de divergences, car les points de vue peuvent être différents et les facteurs multiples. Aussi est-il pertinent de constater que chacun a sa manière de remonter l’histoire. La nôtre est l’objet du présent sujet.
Dire que les peuls au pouvoir en Afrique représentent un symbole de paix et de développement ne veut pas dire que les autres cadres issus des autres groupes ethnolinguistiques ne sont pas compétents. Loin de là.
C’est juste montrer le trésor que constitue le peuple peul et que les autres africains ont tendance à négliger, trop souvent pour des raisons subjectives au point d’en perdre l’opportunité d’en laisser profiter le continent noir.
Nous sommes au vingt-unième siècle et plusieurs parmi nous sont nés à la fin ou au milieu du vingtième siècle, dés lors, nous pouvons faire des témoignages en partant de notre vécu quotidien et de notre Histoire contemporaine.
Les Cadres politiques peuls au service de l’Etat et non au service de leur communauté ethnique.
S’agit-il d’un héritage colonial, ou d’un héritage culturel ?
A cette question essentielle qui nous invite à nous prononcer sur cet état de fait, nous répondrons sans ambages : les deux à la fois !
Le Gouverneur Faidherbe disait dans ses notes : « si vous donnez à un peul un poste de responsabilité, ne lui donnez pas beaucoup d’argent de caisse, sinon il va acheter un troupeau de vaches, ou bien il le distribuera aux griots qui lui feront des éloges ; laissez-le avec peu d’argent et, il redressera le service ». Il ajoutait dans le même sillage que si vous mettez le même peul avec deux autres de ses frères peuls, ils ne s’entendront jamais : l’un d’eux se plaindra toujours des deux autres à leur chef supérieur hiérarchique, justifiait-t-il.
Cela veut dire que les colons leur ont enseigné à servir les intérêts de l’état et non à se servir eux-mêmes ou leur ethnie.
Dans une conversation que j’ai eu l’honneur d’avoir avec Bah Mamadou Alassane de la Mauritanie, le président du parti PLEJ me racontait : « le président Moktar Ould Dadah, nous disait que nous sommes en train de bâtir un nouveau pays (la Mauritanie). A cette occasion, il nous conseilla de ne pas chercher l’argent ou un quelconque privilège. C’est, fidèles à ce conseil, que nous, premiers cadres de la Mauritanie, nous sommes-nous donnés cœur et âme pour bâtir ce pays. Je lui répliquais en lui disant : « Ould Dadah vous a trompés, pendant ce temps, lui était en train d’enrichir ses frères Bédouins». Je continuais en ces termes : « il vous a utilisés comme Nègres de service, et il préparait ses frères maures en douceur pour assoir leur domination politique et économiques ; des sources sûres nous renseignent qu’à l’époque les prêts bancaires, sont accordés aux paysans et éleveurs, ceux qui cultivent les palmiers et les éleveurs de chameaux recevront d’ailleurs un prêt supérieur ou égal à 500 000 UM. Pour ceux dont l’agriculture dépend de crues pluviales et pour les éleveurs de moutons et de vaches, leur prêt bancaire sera évalué au maximum à 100 000 UM. Ceux qui connaissent l’héritage de la Mauritanie peuvent faire la part des choses. Je terminais mon argumentaire en ajoutant à sa décharge, qu’ils avaient pendant ce temps oublié leurs terroirs où ils n’avaient rien construit de bon !
En outre, entre 1960 et 1989, aucun cadre peul de l’Afrique n’est retourné chez lui, pour construire une villa digne d’appartenir à un ministre ou à un directeur : tous habitent dans les capitales, et n’envisagent nullement leur retour au bercail.
Oui, le comportement du peul, où qu’il se trouve et quelque responsabilité qu’il occupe, prend sa source dans sa culture multiséculaire et porteuse de grandes valeurs humaines. Car le peul dans son éducation de base, apprend à ne pas tricher dans son parcours formatif et à se soumettre à l’autorité du pays, et à bien sauvegarder les biens de son peuple. Ces recommandations, que tout enfant peul reçoit dès le bas-âge, sont d’ailleurs consignées dans la Constitution des Almamys de Fouta de 1776. En clair, cette Constitution stipule qu’un élu ne doit pas trahir l’Etat, ni détourner les biens publics. S’il commet une pareille forfaiture, il doit être destitué immédiatement.
Pourquoi les peuls représentent une source de paix et de développement ?
Commençons d’abord par évaluer les résultats qu’ont réalisés les présidents peuls qui ont eu la chance d’exercer le pouvoir en Afrique.
Ahmadou Babatoura Ahidjo, né en 1924
Président du Cameroun de 1960 à 1982.
Un des rares personnages politiques d’origine peule à avoir dirigé un pays Africain juste après les indépendances quand tous les autres cadres de sa communauté du reste de l’Afrique jouaient les seconds rôles.
Ses gouvernements successifs étaient des attelages de consensus et d’union nationale : toutes les régions et ethnies du Cameroun étaient pleinement représentées. Le Président Ahidjo a su bâtir un nouveau pays, paisible où aucun citoyen ou cadre ne se sentait marginalisé.
Après 22 ans d’exercice, il céda le pouvoir à son Premier Ministre Paul Biya qui, dès qu’il s’est installé a transformé l’Etat camerounais en un Etat clanique où l’on ne retrouvait que les membres de sa famille. Il en sera ainsi de 1982 à nos jours : un règne sans partage. Il est encore au pouvoir, ce vieux président paralysé avec sa machine gouvernementale et familiale qui refuse de passer la main à son challenger peul qui semble avoir largement gagné les dernières élections. Que ce serait-il passé, si son prédécesseur Ahmadou Ahidjo avait eu les mêmes intentions ?
Amadou Toumani Touré, né en 1948.
Président du Mali de 2002 à 2012.
Le président ATT comme on l’appelait, hérite d’un pays dans le chaos, avec l’émergence du groupe indépendantiste touareg et des djihadistes. Il rétablit l’ordre, la paix entre le Mali et les indépendantistes ; il réalise aussi des chantiers qui n’ont jamais existé au Mali et porte à l’échelle l’économie du pays.
Ses frères d’arme le trahissent en l’accusant d’avoir été trop pacifique avec certains groupes ; dans le fond, il est plutôt victime de son appartenance à l’ethnie peule que beaucoup autour de lui ne supportent pas.
Ses successeurs ont mis le Mali à feu et à sang et, ont plongé le pays dans une guerre ethnique laquelle, par la suite, a renforcé les rangs des djihadistes et les indépendantistes.
Si le président ATT était là, ou un autre peul, très certainement, il n’y aurait pas cette profonde déchirure entre les fils du Mali et leur gouvernement.
Macky Sall, le Géant, né en 1961.
Président du Sénégal de 2012 à 2024.Tourisme Sénégal
Le président Macky Sall, le grand leader de l’Afrique, fraîchement nommé Premier Ministre par le président Abdoulaye Wade, reprend immédiatement les projets et chantiers de son mentor de Président qui étaient bloqués par des querelles politiques internes de son parti.
Dés son accession au pouvoir, il réalise les plus grandes infrastructures que le Sénégal n’ait jamais rêvé de posséder auparavant ; il ajuste le prix de toutes les denrées alimentaires, élève de façon incroyable la diplomatie sénégalaise au plus haut niveau international.
Il sécurise ses frontières avec les pays limitrophes, met fin à l’insurrection des rebelles indépendantistes casamançais.
En toute connaissance de cause, et dans la plus grande finesse, il tente de satisfaire les localités qui lui sont défavorables politiquement, en apportant des projets de développement. Rien n’y fait, les habitants de ces localités continuent de voter contre lui à toutes les échéances électorales. La raison étant toute simple : il est, ce qu’il est. Peul !
Le natif de Fatick, est accusé d’avoir favorisé les cadres de son ethnie, en les nommant à de hauts postes de responsabilités. Et pourtant dans les gouvernements successifs du président Abdoulaye Wade, il y a eu plus de 10 à 12 ministres issus de sa même communauté à lui, dont les quatre occupaient des postes clés en même temps (Premier Ministre, ministre des forces armées, ministre de l’intérieur et ministre des affaires étrangères), et plusieurs DG. Ceci passe inaperçu, car ils ont le mérite et les compétences requises ! Mais si c’est un président peul qui les avait nommés, la donne aurait brusquement changé et les commentaires auraient fusé de partout.
Macky Sall durant la [pandémie] de covid19 traverse une situation économique et politique terrible, à laquelle le monde entier n’échappe pas. Il tient bon et ne plie pas. Il stabilise l’économie du pays, met la paix et la sécurité du Sénégal avant son intérêt politique, il ne cherche pas à briguer un troisième mandat que, pourtant, la constitution du Sénégal lui permettait.
Et pourtant, à l’image d’autres dirigeants africains, il aurait pu tenter de se maintenir au pouvoir par la force. Ceci, en s’appuyant sur le poids de son ethnie, sachant que celle-ci, contrairement à ce que l’on croit, occupe les trois quart de l’étendue du territoire sénégalais. Macky Sall, n’a jamais tenté d’utiliser son ethnie comme force ou une arme de combat pour la conquête du pouvoir, comme le font certains hommes politiques en Afrique. Il cède le pouvoir à l’opposition pour sauvegarder la sécurité du Sénégal en laissant au peuple le temps de réfléchir et de juger le passé et le présent.
Adama Barrow né en 1965.
Président de la Gambie, de 2017 à 2025, en est à son deuxième mandat.
Ceux qui connaissent la Gambie savent que Yahya Diamé dirigeait ce pays d’une main de fer, en s’appuyant sur une armée dont la majorité est issue de son clan ethnique. Le fait que les Peuls y soient majoritaires ne signifiait pas grand-chose : ils étaient marginalisés ; la cohabitation entre Socés, Peuls et Diolas, n’allait pas si bien.
Le président Barrow a redonné espoir aux gambiens qui se sentent maintenant mieux chez eux. Le pays marche bien, sur le plan démocratique, le niveau de vie a augmenté et les chantiers pour le développement ne manquent pas ; il sécurise la Gambie en collaboration avec le Sénégal et la Guinée Bissau. On ne procède plus à des rafles qui, jadis, prenaient pour cibles les peuls guinéens et les étrangers et que l’on embarquait en plein jour dans des fourgonnettes comme des moutons. La Gambie a bel et bien prospéré.Tourisme Sénégal
Umar Sissoco Embalò, né en 1970.
Président de la Guinée Bissau de 2020 à 2025, il a été très récemment évincé par un coup d’état.
S’inspirant du modèle sénégalais porté par son ami et frère Macky Sall, le Président Embalo, a modifié la Guinée Bissau à l’image du Sénégal, il a transformé visiblement le pays, les chantiers et les infrastructures en cours et d’autres achevés sont innombrables.
Sur le plan de la sécurité, en collaboration avec le Sénégal, il a instauré la paix et la justice, il a combattu les narcotrafiquants et les délinquants de tous ordres qui faisaient la pluie et le beau temps à Bissau.
L’inquiétude des uns et la propagande menée par certains ouest africains contre l’accession des peuls au pouvoir en Afrique de l’ouest !
L’arrivée des Présidents Barrow et Embalò, à la tête de leurs états a secrètement fait couler beaucoup de salive dans les salons, les influenceurs et les contempteurs de l’ethnie peule, ont tous accusé le président Macky Sall de jouer le jeu pour rétablir l’hégémonie peule dans toute la sous-région. Ce qui n’était qu’un tissu de fables.
Hélas, ces propagandistes ignoraient totalement les projets et les profondes motivations du Président Macky Sall. Ni lui, ni les autres cadres peuls, aucun parmi eux ne possèdent un projet politique pour sa communauté, ils sont tous formés pour devenir les serviteurs de l’Etat, (Nègres de Service), ou courtisans de postes politiques et de privilèges personnels.
Néanmoins, les propagandistes ont réussi leur plan : diaboliser Macky Sall et son ethnie en disant éventer et dénoncer son projet qui consisterait à imposer Embalò et Barrow. Alors que, en soutenant les deux voisins dans une certaine mesure, Macky Sall était juste en train de sécuriser le Sénégal de l’intérieur et de l’extérieur. Et pour cela, il fallait installer et maintenir la paix chez lui et avec ses voisins, pas plus ! Macky ne poussait les pions que pour l’intérêt des sénégalais et de la sous-région.Tourisme Sénégal
Les peuls : un trésor linguistique, culturel et économique, source de paix et de développement
Un Peuple établi dans plus d’une vingtaine de pays, peut être facteur de paix et de solidarité étant le trait d’union entre ces peuples. Dans chaque pays, les peuls se métissent avec les populations autochtones, et tissent un cousinage local partout avec elles. Si cela a été exploité à juste titre, il y aurait eu moins de conflits en Afrique de l’ouest. La langue pulaar (Fulfulde), la plus répandue d’entre toutes les langues africaines, devrait servir aux Africains comme support de communication pour faciliter l’intégration africaine.
Les Trois Etats (le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau), dirigés par des peuls ont fait leurs preuves dans l’instauration de la paix, la sécurité et du développement fulgurant.
Quel est l’aveugle ennemi de l’Afrique qui nous dira le contraire ?
Un Peuple mal perçu en Afrique de l’ouest.
Quelles sont les causes de cette mauvaise perception ?
Les causes des préjugés envers les peuls sont multiples. Les aborder une par une serait une gageure. Evoquons-en une, deux ou trois seulement.
La multiplicité des ethnies n’a jamais était l’objet de divergences et un repli linguistique entre les peuples d’Afrique.
Avant le tracé des frontières par les colons, les Africains s’acceptaient mutuellement, aucune ethnie ne se sentait opprimée ou menacée de disparaître.
Ces nouveaux Etats ont tout changé en Afrique : le bon vivre ensemble, le brassage et le cousinage qui furent le remède à toutes les tensions en Afrique ont hélas disparu.
La migration vers les grandes capitales offre la chance aux langues originaires de ces zones de devenir des langues de communication, d’où certains individus s’intègrent facilement. Les locuteurs de ces langues se sentent en position de force pour désormais assimiler toutes les autres ethnies linguistiquement et culturellement.
La langue Pulaar (Fulfulde) devient un peuple avec une langue qui gêne partout où elle cohabite avec les autres langues de communication.
Les peuls sont toujours pointés du doigt par leurs voisins, à cause de l’attachement à leur langue et une estime de soi à fleur de peau. C’est pourquoi, leurs voisins ont peur et redoutent que, s’ils arrivent aux pouvoir, vu leur popularité et leur nombre, sans compter leur courage, leur richesse et leur niveau intellectuel, ils ne deviennent un risque pour les autres ethnies de ne plus accéder au pouvoir. Ce qui, le cas échéant, causerait un recul de ces langues de communication locale du pays qui ont prospéré avec l’exode rural vers les grandes villes économiques.
Que veut l’Afrique en réalité ?
Les panafricanistes et ceux qui militent pour l’intégration africaine et les activistes, quel est leur vrai projet ?
S’ils veulent une Afrique unie et solidaire comment acceptent-ils qu’un si grand peuple plein de potentialité intellectuelle et économique soit marginalisé et opprimé dans toute la sous-région !
Comment arriveront-ils à libérer l’Afrique des langues étrangères ?
Comment arriveront-ils à faire communiquer les Africains dans une, deux ou trois parmi les grandes langues transfrontalières en rejetant l’une des plus répandues de l’Afrique ?
La langue Pulaar (Fulfulde), est parlée par plus 100 000 000 de locuteurs d’origine peule, sans compter les Africains peuls à l’origine qui habitent dans les zones (Pays Peuls) ou à majorité peules, combien de (Diolas, Wolofs, Socés, Bambaras, Soninkés, Mosis, Gourmanchés, Maures, Haussas, Balantes, Jermas, Touaregs, Serères) pour ne citer que ceux-là, partout où ils habitent en Afrique, plus de la moitié ou du tiers comprennent la langue Pulaar (Fulfulde).
A savoir que les peuls sont des noirs Africains, originaires de l’Afrique noire, parmi les plus anciens peuples de l’Afrique, ils ont eu à établir des dynasties et des royaumes anciens, ils ne sont pas étrangers à l’Afrique.
La langue Pulaar (Fulfulde), appartient aux Africains, elle est originaire de l’Afrique noire, elle est métissée avec les autres langues restantes de l’Afrique.
Aux Africains qui veulent le développement et la paix en Afrique de choisir !!!!



