Patrimoine et Identité culturelle (Par Vieux Savané)

Patrimoine et Identité culturelle (Par Vieux Savané)
Au nom de la modernité et du progrès, le passé est généralement déprécié, disqualifié. Relégué dans la sphère de ce qui n’est pas à la page et par conséquent démodé, tout ce qui s’y rapporte est perçu comme de la vieillerie qui mérite d’être relookée pour ne pas dire rasée et reconstruite sur de nouvelles bases.

Une manière de voir et de faire aux antipodes de ce qui a cours dans les pays développés où l’on développe au contraire un rapport autre avec le passé, non point comme une nostalgie, mais comme un héritage qui rend compte de l’âme d’une communauté humaine. Cette prise de conscience est repérable par exemple à travers notamment les monuments et les musées historiques qui sont l’objet d’une importante fréquentation voire un véritable engouement à l’occasion comme en France de la journée du Patrimoine.

Elle se traduit par ailleurs par l’implication des autorités en termes d’investissements de plus en plus importants, notamment sur des fonds publics, pour la mise en valeur des patrimoines culturels.

Il faut par ailleurs relever que dans des sociétés comme les nôtres, où rien ne dure, où tout se remplace, ce qui justement s’inscrit dans la durée, est valorisé puisqu’il acquiert une dimension historique et patrimoniale.

Qu’est-ce que le Patrimoine ?

Du latin patrimonium, héritage du père, le patrimoine, de par sa double acception matérielle et immatérielle, a trait à la mémoire, à sa conservation, à sa restitution, à son partage et à son développement.

Le patrimoine dit « matériel » est surtout constitué des paysages construits, de l’architecture et de l’urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l’espace agricole ou forestier, d’objets d’art et mobilier, du patrimoine industriel (outils, instruments, machines, bâti, etc.).

Le patrimoine immatériel peut revêtir différentes formes : chants, costumes, danses, traditions gastronomiques, jeux, mythes, contes et légendes, petits métiers, témoignages, captation de techniques et de savoir-faire, documents écrits et d’archives (dont audiovisuelles), etc.

Immatériel et/ou immatériel, il est à retenir que le patrimoine est donc ce qui nous est commun et que nous avons en partage. En somme, c’est là où se loge l’âme d’une communauté.

Et c’est là où le bât blesse. Nous allons illustrer cela par cet émouvant cri du coeur de Annette Mbaye D’Erneville, cette merveille de femme, écrivaine et premier journaliste sénégalais, combattante pour la liberté et l’émancipation des femmes et pour l’égalité des droits et des devoirs entre les hommes et les femmes qui me disait : (…voir article)

Dans « Dakar Emoi », Mme Annette Mbaye D’Erneville, se souvient :

« Dans les années 1942 -1945, pour nous, les jeunes filles de l’Ecole Normale de Rufisque; aller à Dakar semblait la récompense suprême. Chacune faisait de son mieux lors des répétitions des pièces de théâtre, des danses et des chorales. Nulle ne voulait être remplacée avant « le voyage » à la capitale de l’Aof pour la représentation devant les hautes autorités venues de France.

Le déclin de Dakar a commencé -oserais-je l’écrire ?- avec …l’indépendance ! Devenue capitale nationale avec tous les avantages, son aura s’est curieusement ternie peu à peu par l’attitude des nouveaux riches qu’affichent les promoteurs immobiliers avec leurs buildings, leurs villas devenues maisons de rapport, et les plages presque inaccessibles, les rues encombrées, la surpopulation…

Dakar s’est transformée lentement, très lentement, presque imperceptiblement. Elle est devenue peut être une ville sans mémoire….

(…) Dakar la cité tradi-moderne; berceau de la puissante communauté léboue n’est plus, aux yeux des octogénaires que sont devenues les jeunes filles de Rufisque, cette ville mirage qui attirait leur cœur et les faisait rêver! »

Qu’est-ce que Dakar devenue ?

La corniche a été privatisée. Difficile de voir la mer étale faisant corps avec cette immensité qui convoque les Dieux. Quand on revenait de l’aéroport, on la voyait au virage s’offrant généreusement, de même que lorsqu’on longeait ce qu’est devenue l’avenue Nelson Mandela, ou alors toute la corniche Est. Aujourd’hui des monstruosités obstruent la vue et enferment les alizés marines.

C’est ainsi que les ultimes réserves foncières littorales de Dakar sont bradées à des promoteurs privés pour la réalisation de projets immobiliers rendant les plages inaccessibles aux populations riveraines. C’est le cas au niveau des Plages de la Cour de cassation, du Terrou BI, du Virage, des Mamelles, etc.) qui sont l’objet de bradages des ultimes réserves foncières littorales de Dakar à des promoteurs privés pour la réalisation de projets immobiliers rendant les plages inaccessibles aux populations riveraines.

Les impacts de cette aliénation du littoral vont au-delà de ces simples désagréments. Ils induisent des implications économiques, sociales et environnementales préoccupantes pour la nation dans son ensemble. Toutes ces constructions sur des sites historiques ou remarquables tels que la corniche ouest ou les Mamelles déprécie leur valeur patrimoniale et n’est pas de nature à favoriser le décollage du secteur du tourisme. Vous vous imaginez sortir de l’aéroport se diriger vers les Almadies ou le centre-ville et être happé comme nous l’étions par cette vue imprenable au niveau du Virage, longer la corniche et découvrir les deux collines des Mamelles sur l’une desquelles veille le phare. Et tout au long, voir la mer, pouvoir se promener tout au long.

Rien de tout cela aujourd’hui.

Il n’y a pas que la mer, il est des bâtiments qui sont rasés, abandonnés lorsqu’ils ne sont pas simplement humiliés comme la belle gare de Dakar réduite à on ne sait quoi. Elle est logée à la même enseigne que les gares qui longeaient le chemin de fer Thiès, Pire, Rao, St-Louis avec leurs belles architectures coloniales et toute cette vie alentour qui n’existe. Agressées par le temps et confrontées au mépris des dirigeants, elles disparaissent de la carte. On en arrive à des situations incongrues si l’on sait par exemple que dans ce plat pays qui s’est fâché avec le chemin de fer, il est des jeunes de 18/20 ans qui n’ont jamais entendu siffler le train.

Cette descente aux enfers est aussi observable avec le cinéma. Les grandes et/ou petites salles obscures qui ont accompagné et bercé la vie de nombre de nombre de gens nourrissants leurs imaginaires d’images fabuleuses ne sont plus. Autre situation cocasse, il est beaucoup de jeunes n’ont jamais vu un film sur grand écran.

Cette descente aux enfers prend aussi les allures d’une ville défigurée où une certaine unité architecturale laisse place au désordre.

Le Point E est méconnaissable, ce quartier résidentiel bien dessiné et bien tracé, baignant dans une unité architecturale est aujourd’hui complètement défiguré par des immeubles qui poussent comme des herbes sauvages.

Le plateau de Dakar n’est pas en reste. (Esterel et autres) ont été rasées de même que certaines maisons logées vers Van Vo .

Cette descente aux enfers prend aussi les allures d’une ville qui asphyxiante .

Un des deux poumons écologiques de la région de Dakar avec le parc forestier de Hann, la forêt classée de Mbao, courent un grand danger du fait des assauts répétés des spéculateurs fonciers.

Toujours pour faire un clin d’œil à Annete Mbaye D’Erneville, allons à Rufisque

Lors de la 10 Biennale des arts contemporains de Dakar Les élèves du Collège d’Architecture qui avaient conçu des panneaux restituant le vécu des bâtiments situés dans le centre de la ville, ont développé une vision adossée aux usages en rapport avec leur passé et présent, pour esquisser un usage autre, tenant compte du double impératif de conservation et de modernité. L’objectif étant de montrer comment il serait judicieux de sauvegarder le patrimoine tout en le valorisant, en conservant son âme dans une actualité qui en libère les potentialités. C’était donc l’occasion de voir certains bâtiments chargés d’histoire et aujourd’hui …..

Revenons à SEBIKOTANE

L’ex École normale William Ponty, ancienne ‘école normale fédérale de l’Afrique-Occidentale française (AOF) qui a formé – avant l’ère des indépendances –, la plupart des instituteurs, médecins et cadres d’Afrique de l’Ouest, est laissée à l’abandon.

C’est vraiment dommage quand on pense que ce fut une des écoles les plus prestigieuses de l’Afrique de l’Ouest, un établissement qui a formé de grands hommes politiques devenus mintres ou chefs d’Etat comme Haouphet Boigny,Modibo Keïta, Hubert Maga, Mathias Sorgho, Hamani Diori, Sylvanus Olympio, Mamadou Dia ou Abdoulaye Wade et de grands hommes de lettres comme Abdoulaye Sadji et Ousmane Socé Diop.

Cette école demeure un patrimoine qu’il faut conserver.

Un autre patrimoine abandonné : le site Nder.

Ce site historique où des femmes se sont immolées par le feu collectivement pour échapper à la captivité, est menacé d’occupation.

L’histoire commence le 21 septembre 1819 avec l’attaque, par les Maures du Trarza, dans l’actuelle Mauritanie, et les troupes du Fouta, du village de Thiagar (Waalo) où se trouvaient le brack, titre que portait le responsable du royaume, et ses principaux dignitaires. A la suite de cette attaque, le brack Amar Fatim Mborso a une fracture à la jambe, près du genou, et est évacué à Saint-Louis, pour se soigner. Beaucoup de chefs militaires le suivent dans ce comptoir français. Cette attaque a lieu alors qu’il n’y avait à Nder, à l’exception de quelques hommes, partis aux champs pour la plupart, que des femmes, des enfants et des vieillards, selon des historiens.

Pour faire face aux assaillants, les femmes s’organisent sou la direction de  la linguère Fatim Yamar Khouriaye, épouse du brack. Elles se déguisent en hommes pour défendre la capitale. Leurs propos sont résumés par Fatou Sarr, chef du laboratoire genre de l’Ifan. « Nous avons d’importantes responsabilités, nous sommes aussi formées au métier des armes et savons défendre le Royaume même en l’absence des hommes (…). Femmes de Nder, notre belle capitale, fierté de notre peuple est cernée de toutes parts par les forces coalisées islamistes. Le sort du Waalo est entre nos mains », écrit-elle dans un document relatif à cette épopée.

Les femmes réussissent à repousser l’attaque mais en savourant leur victoire commettent l’erreur d’enlever leur turban, laissant apparaître leurs tresses, donc leur nature féminine, ce qui suscita une réaction d’orgueil des assaillants qui reviennent à la charge. Acculées et cernées de toutes parts, les femmes choisissent de s’immoler dans une grande case pour échapper à la captivité.

Nder, d’hier à aujourd’hui (Reportage du journaliste Malick Ba)

Dans ce site historique où a eu lieu le suicide collectif des femmes que découvre-t-on : Un baobab pluriséculaire,  témoin de l’évènement de 1820, des buttes par endroits, témoignages d’anciennes habitations, des tessons de poterie et des perles sont parmi les vestiges qu’on peut encore trouver sur le site. L’espace, recouvert d’herbes sèches, n’est pas délimité. On n’y a trouvé aucun grillage, encore moins le moindre piquet pour le matérialiser. A la surface, aucune trace visible des anciennes maisons.

Des champs sont aménagés sur le site même. « Avec ces cultures, la destruction du site est entamée car ces activités détruisent de manière irrémédiable les vestiges et les couches archéologiques, rendant toute tentative de contextualisation et de reconstruction historique et mémorielle quasi impossible », affirme M. Ibrahima Thiaw. Depuis des années, des habitants mettent régulièrement au jour des pièces archéologiques dont la destination finale est inconnue. « J’ai ramassé un jour deux bracelets sur mon champ » sur le site historique, a affirmé un notable du village. « Des gens venaient et récoltaient de nombreuses perles qu’ils amenaient avec eux », dit un villageois.

Le site de Nder n’est qu’un exemple de la dégradation du patrimoine historique au Sénégal. L’ancien village de Dialoowali, près de Dagana, « est également une immense butte archéologique avec des vestiges beaucoup plus anciens. Tout comme Nder, ce site classé patrimoine national » connait des problèmes de conservation, estime Ibrahima Thiaw.

Il « aurait été vendu à un promoteur privé. La SAED (société publique chargée de l’exploitation des terres de la Vallée du fleuve Sénégal) y a également aménagé des bâtiments au grand mépris de ses valeurs symbolique et mémoriel. Ce qui inquiète encore plus, c’est l’inertie des autorités du ministère de la Culture qui ne font aucun effort dans la gestion de notre patrimoine national sauf pour se donner une visibilité médiatique.

Pour Ibrahima Thiaw, « si l’Etat ne fait rien pour stopper le processus (de dégradation des sites), nous courons le risque de donner raison à ceux qui disaient et peut-être continuent à penser que les Africains n’ont jamais produit d’histoire puisque plus de 95% de notre passé est enfoui sous terre sous forme de vestiges archéologiques. On se contentera alors d’enseigner à nos enfants l’histoire coloniale du reste très superficielle et avec des sources basées sur le langage plutôt que celle plus empirique de l’archéologie ».

Parler du Patrimoine, c’est aussi pour nous s’émouvoir de ce qui s’est passé récemment non loin d’ici, au Mali.

En cette période douloureuse de l’histoire de Tombouctou violentée par une horde d’islamistes radicaux qui se sont évertués, au nom de leurs perceptions étriquées, à saccager ses mausolées, on pénètre dans «Tombouctou. Pour une histoire de l’érudition en Afrique de l’ouest », un ouvrage publié Sous la direction de Shamil Jeppie et Souleymane Bachir Diagne, saisi par d’étranges sensations. On ressent une grande émotion à redécouvrir son trésor. Non point parce que l’ouvrage renvoie à la nostalgie d’un passé prestigieux mais plutôt, parce qu’il invite au savoir et rappelle qu’il n’est de connaissance possible sans curiosité, sans remise en question de l’ordre établi, sans dépassement.

Dans leurs études, les chercheurs ont révélé la richesse extraordinaire des bibliothèques locales renfermant de grands trésors de manuscrits portant sur divers sujets, traitant de toutes sortes de savoirs et de disciplines : le Coran et ses sciences, les traditions prophétiques, la logique, les récits de voyage, la géométrie, l’astronomie, la botanique, les récits de voyage, etc.

Il a fallu pour cela un important travail de sauvegarde car, comme le souligne Abdel Kader Haïdara (Directeur et conservateur de la Bibliothèque mémoriale Mamma Haidara du Mali), les manuscrits sont en général en très mauvais état. Mités par le temps, nombre d’entre eux ont été endommagés par des méthodes de conservation inappropriées. Dissimulés qu’ils ont été pendant une longue période, au moins un siècle, sinon plus.

L’une des raisons ayant été à l’origine de ces modes d’action trouve son explication dans le conflit entre les lettrés musulmans africains et les colonialistes qui, peu après leur arrivée, ont systématiquement pillé les oeuvres d’art et transféré les manuscrits dans les métropoles coloniales. Face à ce comportement flibustier, les lettrés musulmans se mirent donc à cacher tous les manuscrits en leur possession pour les soustraire de la voracité coloniale.

Certains les mirent dans des sacs en cuir pour les enterrer. D’autres les gardèrent dans des caves situées dans le désert et d’autres scellèrent les portes de leur bibliothèque à la boue pour les y dissimuler, souligne Abdel Kader Haïdara. Il y aurait selon les estimations les plus récentes près d’un million de manuscrits préservés dans des collections publiques, privées et au sein de bibliothèques et collections familiales.

L’encre des savants

Selon un des auteurs, Shamil Jeppie (Université du Cap), les énormes collections de manuscrits et de documents que l’on trouve encore à Tombouctou et ses environs démentent l’idée de l’Afrique comme lieu lointain et mythique sans histoire et sans tradition d’écriture et de texte. Il s’y ajoute, comme le soulignent différentes contributions publiées dans l’ouvrage, que cela incite à considérer que l’histoire intellectuelle de l’Afrique doit être faite à la lumière de l’islamisation de nombreuses régions d’Afrique de l’ouest, notamment à partir du XI è siècle.

La conversation à la religion musulmane ayant littéralement redéfini l’identité des populations locales en créant une tradition intellectuelle qu’il convient d’étudier. En effet, comme le souligne Moulaye Hassane (Université Abdou Moumouni de Niamey), la graphie arabe a joué un rôle historique évident pour la transcription des langues de certains peuples africains islamisés. En permettant notamment de consigner par l’écriture, les savoirs, les conduites, les récits historiques, les paroles secrètes, en bref tout ce qui représente la mémoire collective transmise par voie orale de génération en génération.

Les langues wolof, peulh, haoussa et bambara cessent ainsi d’être des langues orales au moment même où certains de leurs locuteurs se mettent à écrire des chroniques, mythes et poèmes apologétiques dans ces langues.

Shamil Jeppie soulignera ainsi que : «ce que Tombouctou et d’autres centres d’érudition islamiques nous enseignent, c’est d’avoir une approche de l’histoire qui réfute cette identification de l’Afrique à l’oralité, ce qui est une généralisation sans fondement».

Faut-il pour autant penser que le patrimoine est simplement seulement, ce qui lié à notre thioxane, c’est-à-dire à quelque chose d’intemporel, qui ne bouge et qui fige l’identité d’une société.

Qu’est-ce que d’ailleurs l’identité ?

Ce qui est, ce qui est identique à lui-même et ne bouge pas. On voit la difficulté d’une telle définition ne serait-ce que la nécessité de conserver le patrimoine signifie bien que cela se transformer, que le milieu change évolue et que cela oblige à la préservation.

Cette tendance à penser l’identité comme une mémoire authentique et immaculée est à revoir car sinon comment penser le palais de la république, le building administratif, les villas du plateau, la gare ferroviaire, le ministère des affaires étrangères, la chambre de commerce. Faut-il raser tout cela au nom d’une authenticité mémoriale qui viendrait à se distancier de tout ce qui l’a agression ou au contraire faut-il intégrer cette agression comme participant d’une histoire fragmentée et qu’il faut assumer.

Il va de soi que ces bâtiments aujourd’hui classés font partie de notre patrimoine commun. Ce qui rend bien compte de la perception dynamique qu’il faut avoir de l’identité non pas comme ce qui est statique au risque de se putréfier, mais bien comme ce qui en devenir, en mouvement parce que vivant. Dans notre monde de la rencontre et du contact, les identités sont plurielles.

Maalouf. Bachir

« S’enfermer dans une mentalité d’agressé est plus dévastateur encore pour la victime que l’agression elle-même. C’est tout aussi vrai, d’ailleurs, pour les sociétés que pour les individus. On se recroqueville, on se barricade, on se protège de tout, on se ferme, on rumine, on ne cherche plus , on n’explore plus, on n’avance plus, on a peur de l’avenir et du présent et des autres »

Le patrimoine, c’est la conservation de la mémoire et par conséquent la mise en perspective d’une histoire vivante.

Source: sudquotidien.sn

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