Niger : la CEDEAO impose des sanctions et la France condamne l’attaque de son ambassade
Niger : la CEDEAO impose des sanctions et la France condamne l’attaque de son ambassade.
Les États d’Afrique de l’Ouest imposent des sanctions à la nouvelle direction militaire du Niger-la France condamne l’attaque de son ambassade
La CEDEAO menace de recourir à la force si la nouvelle direction militaire du Niger ne rend pas le pouvoir au président Mohammed Bazoum d’ici une semaine.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a imposé des sanctions à la nouvelle direction du Niger après le coup d’État militaire de mercredi.
La CEDEAO, qui se compose de 15 États membres d’Afrique de l’Ouest, menace également de recourir à la force à moins que l’armée ne réintègre le président déchu Mohammed Bazoum dans un délai d’une semaine.
Les États membres de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine UEMOA ont également annoncé des sanctions contre le Niger.
Les pays de l’UEMOA ferment leurs frontières au pays, interdisent les vols commerciaux et mettent fin aux transactions financières et à l’aide au développement au Niger.
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde et, selon la Banque mondiale, reçoit plus de deux milliards de dollars d’aide chaque année. Les sanctions et la suspension de l’aide devraient donc avoir des conséquences dévastatrices pour la population nigérienne.
Le coup d’État militaire de mercredi est le dernier d’une série de soulèvements militaires dans la région du Sahel, l’une des régions les plus instables d’Afrique.
Le Sahel s’étend vers l’est depuis l’océan Atlantique à travers le nord du Sénégal, le sud de la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le sud du Niger, le nord-est du Nigéria, le Tchad et le Soudan.
La France condamne l’attaque contre son ambassade et met en garde contre d’éventuelles représailles
Dimanche, des milliers de manifestants ont défilé dans les rues de la capitale Niamey. Les manifestants ont condamné l’influence continue de la France, ancienne puissance coloniale du pays, sur le Niger.
Les manifestants ont réussi à mettre le feu à une porte de l’ambassade de France avant que l’armée ne sépare la foule.
Le bureau du Président français a condamné les attaques contre l’ambassade, mettant en garde contre d’éventuelles représailles.
« Quiconque s’en prend aux citoyens français, à l’armée, aux diplomates ou aux intérêts français verra la France réagir immédiatement et sans relâche”, a annoncé dimanche le bureau du Président français.
Le bureau du président français Emmanuel Macron a également annoncé qu’il soutenait ”toutes les initiatives locales” visant à ”rétablir l’ordre constitutionnel” au Niger.
Avec
Agence France-Presse, Reuters et autres agences
