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Mortalité élevée en Mauritanie : « trop, c’est trop »

La ministre de la santé tape du poing sur la table

Mortalité élevée en Mauritanie : « trop, c’est trop »

La ministre de la santé Mme Naha Mint Hamdi Ould Mouknass est fermement décidée à mettre de l’ordre dans le secteur, qui n’arrive pas à se démarquer depuis des années des contreperformances et de la médiocrité.

En effet, la ministre a fait part de sa vive colère au cours d’une réunion tenue à ses proches collaborateurs, qui semble dépasser le cérémonial de prise de contact après sa nomination aux commandes de ce vital portefeuille ministériel, pour tout déployer afin de propulser le secteur de l’avant, notamment réduire de manière significative le taux de mortalité élevé.

Les coulisses de la rencontre de la ministre de la santé Naha avec les directeurs centraux et divisionnaires du secteur dans le compte-rendu suivant :

En Mauritanie, la ministre de santé fixe une nouvelle approche

Bien que le nombre d’enfants et de mères ait presque diminué de moitié depuis 2009, trop de femmes et d’enfants meurent encore en couches dans mon pays, la Mauritanie. Dans l’ensemble, les décès étaient liés aux maladies transmissibles, aux maladies maternelles et néonatales, à l’exception du paludisme, qui a plus que quadruplé (+437,9 %) en tant que principale cause. Plasmodium vivax prédomine dans les régions de Nouakchott et des wilayas du Nord (zones auparavant considérées comme indemnes), un paradoxe expliqué par la transmission indigène du paludisme à Plasmodium et une nouvelle méthode de comptage des décès liés au paludisme. Les décès liés aux autres maladies transmissibles ont diminué : infections des voies respiratoires inférieures (-16,7 %), tuberculose (-22,6 %) et maladies diarrhéiques. Près de la moitié (-44,3%). Les décès liés aux maladies néonatales et maternelles ont également diminué (-26,3% et -15,3%).

La mortalité maternelle demeure très élevée

Le nombre de tués liés aux accidents de la route est resté stable (-3,1 %). D’autre part, les décès dus à des maladies non transmissibles associées à des risques courants tels que la sédentarité, l’obésité, les régimes amaigrissants, le tabagisme, etc. ne feront qu’augmenter avec le vieillissement de la population et la transition démographique. Il s’agit de l’ischémie cardiaque (+27,3%), de l’AVC (+16,1%), du diabète (+24,5%) et de l’insuffisance rénale chronique (+14,5).

Toujours est-il que la mortalité maternelle demeure très élevée, à 454 pour 100 000 naissances vivantes en 2021, principalement en raison d’un accès limité à des soins de santé de qualité pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-partum. Les populations rurales et les plus pauvres sont touchées de manière disproportionnée.
Les mères et les nouveau-nés sont particulièrement à risque pendant et après la naissance, et la plupart n’ont pas accès à des soins de santé de haute qualité qui peuvent leur sauver la vie.

Combat pour l’amélioration de la santé

Le système de santé est fragmenté et cloisonné, mais la qualité des soins dispensés reste médiocre. En outre, de nombreux hôpitaux disposent d’équipements chirurgicaux obsolètes, de pénuries de médicaments et de ressources humaines limitées.

C’est pourquoi le Ministère de la Santé mène un sérieux combat pour l’amélioration de la santé.

La Ministre Son Excellence Naha mint Mouknass s’appuie sur une équipe honnête et connaissant bien le terrain, à savoir le Dr Hamoud Fadel, Dr Sidi Mohamed Abdel Aziz, Dr Zeinebou Mint Haidy, Mme Fatimetou Moulaye et d’autres cadres tout aussi importants affirment que le secteur de la santé s’est désormais engagé à fournir des soins prénatals et néonatals pour réduire la mortalité maternelle et infantile.

Le combat s’engagerait sur deux domaines très sensibles : les ressources humaines, les causes de l’augmentation de la mortalité maternelle et infantile et la gestion axée sur les résultats.

Mme Naha Mint Mouknass n’a pas mâché ses mots devant les membres du cabinet, leur faisant part de taux de mortalité non reflétés dans le plan d’action de la direction de l’hôpital et les encourageant à changer de culture et d’approche pour renforcer l’obstétrique et la néonatologie, fournir des ressources matérielles et humaines suffisantes pour que l’issue de cette bataille se concrétise dans un proche avenir.

AOB pour Rapideinfo

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