Mauritanie: Partis politiques à référence islamique et expériences démocratiques
Mauritanie: Partis politiques à référence islamique et expériences démocratiques.
Par Mohamed Sarr, Master II Science Politique
Université de Tunis El Manar
Le premier pays a adopté dans son nom officiel le qualificatif « Islamique »,
La République Islamique de Mauritanie, rien qu’en se promenant dans les dispositions
de sa constitution, celle du 20 Juillet 1991, dans les cinqparagraphes de son préambule,
on retrouve cinq variantes terminologiques relatives à la religion, telle que « Allah »,
« Islam », « Islamique », « musulman »…etc. L’article 5 renchérit que « l’Islam est la
religion du peuple et de l’État »et enfin l’article 23 ferme cette (re) islamisation des
mauritaniens et de leur État en arguant que « le président de la République est le chef
de l’État, il est de religion musulmane ». Rien qu’en se limitant à cette loi
fondamentale on pourrait penser nous trouver dans un État théocratique où règne une
ecclésia de guide suprême telle qu’en république Islamique d’Iran ou chez le très
réactionnaire Daesh de Baghdadi.
Il n’en est pour rien, ce qui explique ce recours au qualificatif fort religieux, est que
entre « République Africaine de Mauritanie », proposé par la première élite noire de
l’indépendance et « République Arabe de Mauritanie » proposé par celle Arabe,
l’élites des deux « souches » que comprend la population mauritanienne choisissent
l’élément qui transcende toutes les diversités ethniques, tribales et culturelles dans une
Mauritanie symbolisant l’Afrique, par ses peuples noirs et Arabes. L’islam y joue plus
le rôle d’unificateur et de centripète du peuple autour de l’État, qu’un élément
idéologique et idéologisant de celui-ci. Entre deux extrêmes, l’islam constitue le
centre, et le choix fût porté sur le qualificatif « Islamique », car tous les mauritaniens
sont des musulmans, du moins officiellement.
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