Mauritanie : le gouvernement signale 104 cas d’esclavage dans le pays
Mauritanie : le gouvernement signale 104 cas d’esclavage dans le pays
Le gouvernement mauritanien a signalé ce vendredi au moins 104 cas d’esclavage, de traite des êtres humains et de trafic de migrants au milieu d’une campagne gouvernementale visant à mettre fin à cette pratique.
Les données ont été communiquées lors d’une conférence de presse par le Commissaire aux droits de l’homme, à l’action humanitaire et aux relations avec la société civile, Cheikh Ahmedou Ould Ahmed Salem Ould Sidi.
Un rapport du Département d’État américain reconnaît les « efforts » du gouvernement pour « promouvoir et protéger les droits et libertés » dans le pays, bien qu’il rapporte également que « le pays ne respecte pas les normes minimales pour l’éradication de la traite des êtres humains. »
Le Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage, le Professeur Tomoya Obokata, s’est rendu dans le pays en mai 2022 s’est félicité des progrès accomplis dans le renforcement du cadre juridique et de l’émergence de la volonté politique en Mauritanie pour lutter contre l’esclavage, mais a averti qu’il reste encore beaucoup à faire.
Depuis sa visite en 2014, « la Mauritanie a pris des mesures importantes pour combattre l’esclavage et il y a une plus grande volonté de discuter ouvertement des questions d’esclavage ».
De plus, l’adoption de la loi 2015-031 criminalisant l’esclavage et les pratiques esclavagistes a comblé de nombreuses lacunes de la précédente législation anti-esclavagiste mauritanienne, a-t-il ajouté. « Je suis également encouragé par les efforts entrepris par le Gouvernement pour sensibiliser les praticiens de droit, la police judiciaire, les forces de sécurité, la société civile, et le public ».