Mauritanie : la répression et le châtiment n’avaient pas de race.

Mauritanie : la répression et le châtiment n’avaient pas de race.
Au commencement de notre histoire moderne, il y a eu l’attaque terroriste de Nema
de 1962 contre une caserne de l’armée nationale, menée par les militants de Nahda. Et il eut deux peines de mort exécutées.
Un sort semblable a été réservé aux auteurs de la tentative du 16 mars 1981.
Dans ces deux cas, les martyrs appartenaient à l’aristocratie maure.
Au chapitre de la torture et de l’emprisonnement, il convient de noter que dans les
années soixante-dix, les opposants kadihines ont subi de la torture et de
l’emprisonnement d’une ampleur significative et d’une intensité élevée.
Les amis de Bedredine expriment toujours leur profonde tristesse face au sacrifice de leur leader Soumeidaa.
Le président Moustapha Ould Mohamed Saleck, le premier ministre Sid’Ahmed
Ould Beneijara et le ministre de l’Intérieur Baham Ould Mohamed Laghdaf, soupçonnés
de préparation d’un coup d’État, ont enduré le martyre pendant de longues années
dans les prisons du régime du président Haidalla.
Les Baathistes, à leur tête Mohamed Yehdih Ould Breidelleil, ont été les plus arrêtés, embastillés et torturés. Et leurs sympathisants sont radiés de l’armée et des forces
de sécurité par centaines.
Les Nasséristes, un autre mouvement nationaliste arabe, ont également subi une répression féroce partout dans le pays.
Deux de leurs militants ont perdu la vie en détention.
Les Islamistes, y compris les Oulémas, ont pareillement été la cible de la répression du pouvoir de Maawiya Ould Taya.
De la même manière, le président Haidalla et ses camarades ont été appréhendés, jugés et condamnés.
Les auteurs de la tentative du 8 juin 2003 ont été arrêtés, soumis à la torture et condamnés
à des peines sévères.
Mouhamedou Ould Sellahi, qui a été livré aux Américains pour subir une torture sauvage à Guantanamo, est un exemple universel de cruauté envers les êtres humains.
Bref, en prenant en compte ce bilan non exhaustif, peut-on réellement affirmer que la répression n’a touché que des Négro-Mauritaniens ?
La seule différence réside dans la médiatisation et l’internationalisation que les FLAM mettent en place pour leurs supplices.
Pourquoi est-ce que les Soninkés et les Wolofs, qui
sont des citoyens noirs de Mauritanie, n’ont jamais été touchés ?
Ils n’avaient jamais prévu d’arracher le pouvoir des mains des Beïdanes.

Ely Ould Sneiba

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