Mauritanie: des opposants appellent à une alliance électorale

Des opposants critiquent le régime du président Ghazouani et appellent à une alliance électorale

Des opposants critiquent le régime du président Ghazouani et appellent à une alliance électorale

Après avoir dirigé de sévères critiques contre le régime du président Ghazouani, les partis politiques mauritaniens de plusieurs obédiences, dont des partis non reconnus, d’autres sous licence et des personnalités politiques indépendantes, ont annoncé dans un communiqué rendu public, « leurs sérieux efforts pour consolider les rangs de l’opposition et créer les conditions d’une large alliance entre ses différentes formations pour remporter dans les prochaines élections ».
La réunion comprenait Ahmed Ould Haroun Ould Cheikh Sidiya, le coordinateur de l’opposition « Appel du huit septembre », qui est entré en scène il y a plusieurs mois, le député Biram Ould dah Abeid, la CVE, le Parti du Rassemblement National pour la réforme et le Développement, le parti du front Républicain pour l’unité et la Démocratie, le parti RAG, le Parti Ribaat Al-Watan, qui a été rejoint par l’ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz, le parti Sawab (Baas mauritanien), le parti des Forces du Progrès pour le changement.
« Les partis politiques, les forces politiques et les personnalités nationales se sont réunis le 1er décembre 2022, au siège du Rassemblement national pour la réforme et le développement, pour étudier la situation politique du pays et sa réponse aux conditions de vie des citoyens, à la propagation généralisée de la corruption dans les couloirs de l’administration et à l’adoption de la rhétorique tribale par le gouvernement dans sa campagne électorale, en plus des graves fissures dans notre unité nationale et la paix civile », indique le communiqué.
Les personnalités et dirigeants du Parti ont souligné dans leur déclaration « leur appel à toutes les forces nationales à défendre la protection des acquis démocratiques face aux tentatives du régime de les saper et de les contourner, et leur rejet de la volonté officielle de restreindre les libertés en empêchant les forces nationales avec une présence significative dans l’arène de leur droit d’obtenir des licences pour leurs projets de parti.
La déclaration a souligné la condamnation par les signataires de la déclaration, pour ce qu’ils ont appelé « la corruption endémique dans l’administration et demandent de réformes sérieuses capables d’atténuer les souffrances de la plupart des citoyens qui sont écrasés par le coût élevé et les mauvaises conditions de vie, de santé et d’éducation ».

Ils ont souligné leur rejet de la restriction des libertés et leur intention de rédiger une charte d’unité nationale

Les signataires « ont exprimé leur intention de rédiger une charte pour l’unité nationale et la paix civile sur la base de la Fraternité islamique, des valeurs culturelles du peuple mauritanien, de la citoyenneté appropriée, de l’État de droit et du choix démocratique ».
« Dans ce contexte, les signataires condamnent toutes les formes d’arrestations pacifiques de citoyens, en particulier celles de militants non armés à Nouadhibou et à Djewol, et exigent leur libération immédiate », ajoute le communiqué.

La coordination entre les partis politiques qui ont publié la déclaration susmentionnée est intervenue en compensation de l’abandon par les partis traditionnels de l’opposition mauritanienne, qui comprennent le Rassemblement des Forces démocratiques dirigé par Ahmet Ould Daddah et l’Union des forces de progrès dirigée par Mohamed Ould Maouloud, de s’opposer au régime du président de Ghazouani après dix ans de lutte contre son prédécesseur Mohamed Ould Abdel Aziz, et d’avoir adopté sa ligne conciliante basée sur le fait que l’intérêt national et les crises laissées par l’ancien président obligent à aider le président Ghazouani à sauver le pays au lieu de l’embrouiller.
Cette coordination s’inscrit également dans le cadre des préparatifs en cours pour les élections législatives, régionales et municipales qui auront lieu en Mauritanie au début de l’année prochaine, qui remodèleront le paysage politique mauritanien, car elle se traduira par un nouveau parlement, et de nouveaux conseils régionaux et municipaux.
On sait que le renouvellement des organes parlementaires, régionaux et municipaux est d’une grande importance pour les candidatures à l’élection présidentielle qui devrait être organisée à la mi-2024.

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