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Mauritanie : des expatriés manifestent devant le siège de l’ONU à New York

Mauritanie : des expatriés manifestent devant le siège de l’ONU à New York

Des Mauritaniens aux États-Unis se rassemblent dans la rue devant le siège des Nations Unies à New York. La diaspora a l’intention d’exprimer et de défier les participants à l’Assemblée générale des Nations Unies sur les questions d’impunité, de discrimination, de racisme et d’esclavage en Mauritanie.

Comme chaque année à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, la diaspora est fidèle au rendez-vous devant le siège de l’ONU. Les manifestants entendent interpeller les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier, l’organisation spécialisée des Nations unies.

La diaspora a l’occasion de contester l’impunité du génocide noir en Mauritanie de l’ancien président mauritanien Ould Taya, exilé au Qatar depuis sa chute en 2005, devant la justice belge et faisant l’objet d’une plainte internationale en France.

Pour rappel, les 22 et 23, des milliers de petits commerçants mauritaniens à Dakar (Sénégal) ont été ciblés par des Sénégalais pour vandalisme et pillage. Les incidents faisaient suite à des affrontements entre agriculteurs sénégalais et nomades mauritaniens dans le village frontalier de Diawara le 9 avril. La violence semble être un exutoire à la douleur et à l’indignation sociale, découlant à la fois des sentiments racistes parmi les Noirs et les Arabes et de la xénophobie traditionnelle qui existe dans les deux pays.

Les 24 et 25 avril, des habitants de Nouakchott et Nouadhibou (Mauritanie) ont perpétré des massacres en représailles contre la communauté sénégalaise, tuant quelque 200 personnes. Le 25 avril, les deux villes mettront en place un couvre-feu.
Le 27, Dakar a lancé une «forte manifestation» à Nouakchott, tandis qu’une nouvelle flambée de violence a incendié la capitale sénégalaise pendant deux jours après que le premier groupe de personnes revenant de Mauritanie a rapporté des histoires d’atrocités. Près d’une centaine de Mauritaniens ont été tués. L’état d’urgence et le couvre-feu ont été imposés le 28.

Le 29, des dizaines de milliers de migrants ont entamé des opérations de rapatriement aérien dans leurs pays respectifs.

Le 3 mai, la Mauritanie a décidé d’expulser tous les Mauritaniens d’origine sénégalaise. Selon les données publiées par les capitales des deux pays, fin mai, il y avait 70 000 réfugiés au Sénégal et 170 000 en Mauritanie.
Aujourd’hui, il faut reconnaître que la Mauritanie a considérablement renforcé son image de nation moderne au service de ses citoyens, s’efforçant de jeter les bases d’une économie résiliente, engagée sur les voies émergentes, et contribuant à construire une société dont elle est fière.  Diversité et réconciliation avec soi-même tout en valorisant le capital humain au service du développement.

Selon des sources sur place, le président de la République entend relancer le dialogue pour traiter des questions fondamentales telles que le « passif humanitaire », la responsabilité sociale, l’indépendance de la justice, la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance, et la préservation des libertés.

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