Lutte anti-jihadiste: Sommet du G5 Sahel avec Macron au début du mois de juillet prochain

Le président français Emmanuel Macron et les chefs d’Etat du G5 Sahel feront le point au « début du mois de juillet » sur la lutte contre les groupes jihadistes dans la région, a indiqué mercredi le chef de la diplomatie française, saluant une situation qui s’améliore même si elle reste « fragile ».

Ce « rendez-vous à Nouakchott », « j’espère en présentiel », permettra de tirer un bilan des engagements pris au sommet de Pau (sud-ouest de la France) en janvier, a déclaré Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat.

Lors de ce sommet, la France et les pays du G5 Sahel (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso, Mali) avaient décidé de resserrer les rangs face à la recrudescence des attaques jihadistes dans la région, sur fond de montée du sentiment antifrançais.

Ils avaient notamment décidé d’intensifier leurs efforts dans la zone des « trois frontières » (Mali, Niger, Burkina), avec pour ennemi prioritaire le groupe Etat islamique au grand Sahara (EIGS).

Le ministre des Affaires étrangères s’est dit « moins pessimiste qu’il ne l’a été » même « si c’est toujours fragile ». « Je touche du bois, je trouve que cela va un peu mieux et il faut le noter », a-t-il assuré.Parmi les facteurs d’aggravation des tensions, il a relevé les rivalités entre groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique (EI) ainsi que les « instrumentalisations ethniques à l’intérieur même de cette confrontation ». « Mais ces divisions aboutissent aussi au fait que le rapport de forces est en train de changer », a-t-il estimé, en évoquant de premières « victoires » sur les jihadistes.
La force conjointe du G5 Sahel tarde à monter en puissance.

La coopération entre les armées locales est loin d’être optimum, les Etats sont accusés d’exactions multiples et la reprise en main politique de vastes régions délaissées par les pouvoirs centraux s’avère plus lente qu’espérée.En avril, le président tchadien Idriss Déby avait mis la pression sur ses partenaires en annonçant que son armée, élément clé du dispositif militaire régional, allait cesser de participer à des opérations hors de ses frontières.

Depuis, la signification exacte de ces propos a été sujette à conjectures, mais Paris s’est toujours montrée optimiste sur l’implication du Tchad. Jean-Yves Le Drian s’est aussi félicité de la « reprise des comités de suivi de l’accord de paix au Mali après cinq mois de suspension », du « redéploiement progressif des forces armées maliennes dans les régions du nord, y compris à Kidal » et de la tenue des élections législatives au Mali « sans trop de contestation malgré un contexte sécuritaire et sanitaire difficile ».

AFP

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