Mauritanie

L’instrumentalisation du mois béni du Ramadan par Ghazouani

L INSTRUMENTALISATION DU MOIS BENI DU RAMADAN PAR GHAZOUANI

Eywa c ette mise en scène orchestrée par Ghazwani relève d’une pure mascarade politique, un écran de fumée destiné à donner l’illusion d’une ouverture et d’un dialogue national, alors que la réalité du pays est tout autre. Ce soi-disant Iftar de « connexion » avec l’ensemble des acteurs politiques n’est rien de plus qu’un exercice de relations publiques, une tentative désespérée de légitimer un pouvoir qui, en vérité, s’emploie à museler toute opposition véritable et à perpétuer un système profondément inégalitair

Une instrumentalisation du Ramadan à des fins politiques

Le mois sacré du Ramadan est un moment de spiritualité, de solidarité et d’humilité. Or, Ghazwani s’en sert comme d’un outil de propagande, détournant sa signification pour se donner une image de rassembleur. Mais où est cette fraternité quand les réalités du pays montrent une persécution continue des voix dissidentes, des discriminations ethniques systématiques et une exclusion manifeste de larges pans de la population ? Organiser un banquet sous prétexte de promouvoir la cohésion alors que les injustices persistent est un cynisme absolu.

Un simulacre de dialogue

Depuis son accession au pouvoir, Ghazwani prêche la concertation et le dialogue. Mais où sont les actes ? Qui écoute-t-il réellement ? Ce banquet ne réunit que des acteurs soigneusement sélectionnés, majoritairement acquis au régime ou enfermés dans une opposition de façade. Ceux qui dénoncent avec force les dérives du pouvoir, ceux qui exigent une véritable justice, une équité ethnique et un changement structurel, sont tenus à l’écart.

Un pouvoir en quête de légitimité

Si ce régime était réellement engagé dans la diffusion de « l’esprit de fraternité, de miséricorde et de solidarité », comme il le prétend, alors pourquoi les inégalités persistent-elles ? Pourquoi la communauté afro-mauritanienne continue-t-elle d’être marginalisée ? Pourquoi les prisons se remplissent-elles d’opposants ? Pourquoi la corruption gangrène-t-elle encore l’appareil d’État ? Ce banquet n’est qu’un trompe-l’œil, un moyen de détourner l’attention du peuple des véritables problèmes qui rongent le pays.

L’imposture de la « coopération sur la justice et la piété »

Parler de « coopération sur la justice » dans un pays où l’injustice est institutionnalisée est une insulte à l’intelligence des citoyens. Ce régime ne coopère qu’avec lui-même, en consolidant un pouvoir qui repose sur l’exclusion, le clientélisme et la répression. Pendant que Ghazwani festoie avec les élites, le peuple souffre, les jeunes sont sans perspectives et la nation demeure fracturée.

En définitive, cet Iftar n’est rien d’autre qu’un spectacle hypocrite, une pièce de théâtre jouée par un régime en quête de respectabilité mais qui, dans les faits, refuse d’affronter les vraies questions du pays. La Mauritanie a besoin d’actes concrets, pas de banquets de façade aurait dit le FOU.

Sy Mamadou

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