L’IMROP: l’irrégularité des mailles a occasionné des arraisonnements

L’IMROP souligne qu’une situation d’irrégularité de la taille des mailles a occasionné plusieurs arraisonnements provoquant l’arrêt de toute la flotte pêchant à la senne, induisant, ainsi, une rupture d’approvisionnement de nos industries de pêche.

Nouadhibou,  23/12/2019

l’institut mauritanien de recherche océanographique et des pêches (IMROP) a rendu public, lundi, un communiqué visant à édifier l’opinion publique sur l’état de nos ressources halieutiques constituées aussi bien de ressources sédentaires que de ressources pélagiques qui sont connues pour leur migration saisonnière entre les pays de la sous-région.

Il ajoute que les flottilles, ciblant les espèces pélagiques et essentiellement la sardine, parcourent -saisonnièrement – les eaux des pays de la sous-région à la poursuite des bancs de poissons, utilisant généralement les mêmes techniques de pêche, tels que les sennes tournantes dont les mailles de filet sont fixées à 40mm en Mauritanie et au plus 28 mm dans ces pays.

Pour maitriser cette situation, l’IMROP a procédé à plusieurs arraisonnements provoquant l’arrêt de toute la flotte pêchant à la senne, induisant, ainsi, une rupture d’approvisionnement de nos industries de pêche en plein développement, précisé le communiqué dont voici le texte intégral

‘’Des informations ont circulé ces dernières semaines, largement relayées par les réseaux sociaux, parfois illustrées par des vidéos. Les commentaires accompagnant ces images véhiculent de fausses informations, souvent alarmistes, et donnent une image négative de notre mode de gestion des ressources halieutiques, pourtant réputé exemplaire dans la sous–région.

A cet égard, l’Institut Mauritanien de Recherche Océanographique et des Pêches (IMROP) souhaite, de par ses missions, édifier l’opinion publique sur l’état de nos ressources halieutiques constituées aussi bien de ressources sédentaires que de ressources pélagiques qui sont connues pour leur migration saisonnière entre les pays de la sous-région.

Les flottilles, ciblant les espèces pélagiques et essentiellement la sardine, parcourent -saisonnièrement – les eaux des pays de la sous-région à la poursuite des bancs de poissons, utilisant généralement les mêmes techniques de pêche, tels que les sennes tournantes dont les mailles de filet sont fixées à 40mm en Mauritanie et au plus 28 mm dans ces pays.

Cette situation d’irrégularité de la taille des mailles a occasionné plusieurs arraisonnements provoquant l’arrêt de toute la flotte pêchant à la senne, induisant, ainsi, une rupture d’approvisionnement de nos industries de pêche en plein développement.

Compte tenu de l’impact économique et social négatif de cet arrêt, une commission de concertation regroupant toutes les parties prenantes fut créée en septembre 2018 -sous l’égide de l’IMROP- pour proposer des solutions pour la reprise des activités. Et c’est ainsi que la flotte concernée – qui n’a jamais quitté notre zone économique exclusive pendant tout le temps de l’arrêt – a pu bénéficier d’une première dérogation, pour reprendre son activité avec un filet de maille 28, d’Octobre à Décembre 2018, puis d’une seconde à la fin du mois de janvier 2019, avant de cesser toute activité à partir du mois d’Avril 2019.

Au mois d’Août 2019, l’activité de cette flotte a été encadrée de manière concertée au grand profit de nos industries – lourdement affectées – et autorisée à pêcher de nouveau pour une période expérimentale de six mois dans les conditions ci-après:

-Utilisation d’un maillage au moins égal à 28 mm pour la senne tournante, à l’instar des pays limitrophes ;

-Interdiction de pêche à la senne tournante dans la zone côtière dont les profondeurs sont inférieures à 20 m ;

-Embarquement d’observateurs scientifique à bord des navires pour le suivi de l’activité

L’évaluation de l’application de ces mesures – à la fin de la période expérimentale de 6 mois – déterminera la conduite à tenir concernant le maillage à adopter pour la senne, à l’avenir.

Par ailleurs, il y a lieu de préciser que le suivi de l’ensemble des stocks mauritaniens est effectué par l’institution de recherche, l’IMROP, qui assure un suivi dynamique de l’état des ressources et organise, tous les quatre ans, un groupe de travail scientifique international pour la consolidation et la validation des données de recherche. L’IMROP reste à la disposition du public pour donner toutes les informations sur les ressources halieutiques de la zone économique mauritanienne et du mode de leur gestion et de suivi’’.

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