Libye. Des manifestants investissent le siège du Parlement …

Libye. Des manifestants investissent le siège du Parlement …
Des manifestants ont fait irruption au siège du Parlement libyen à Tobrouk, dans l’est du pays, vendredi 1er juillet 2022 dans la soirée. Ils ont allumé un feu devant le bâtiment pour exprimer leur colère à l’égard des deux gouvernements rivaux.

Des manifestants ont investi le siège du Parlement libyen à Tobrouk, dans l’est du pays, vendredi 1er juillet 2022 dans la soirée. Les libyens protestent contre la détérioration des conditions de vie et l’incurie de leurs dirigeants, au lendemain de l’échec d’un nouveau round de négociations entre camps rivaux.

Selon plusieurs chaînes de télévision, des manifestants ont pénétré à l’intérieur du bâtiment et commis des saccages. Des images diffusées par les médias montraient d’épaisses colonnes de fumée noire se dégageant du périmètre de la bâtisse après que des jeunes protestataires en colère ont brûlé des pneus.

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D’autres médias ont affirmé qu’une partie du bâtiment a été brûlée. Le Parlement était vide lorsque les manifestants y sont entrés, vendredi étant jour férié en Libye.

Un bulldozer conduit par un manifestant a défoncé une partie du portail de l’enceinte du bâtiment, facilitant l’irruption des manifestants à l’intérieur, selon les images. Des voitures de députés ont été incendiées.

Plus tard, d’autres engins de chantier sont arrivés et ont commencé à défoncer des pans des murs du bâtiment. D’autres manifestants, dont certains brandissaient des drapeaux verts de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, jetaient en l’air des documents qu’ils ont récupérés dans les bureaux.

Tout en reconnaissant « le droit des citoyens à manifester pacifiquement », le Parlement a condamné dans la nuit de vendredi à samedi « les actes de vandalisme et l’incendie » de son siège. Le Premier ministre du gouvernement basé à Tripoli, Abdelhamid Dbeibah, a pour sa part assuré sur Twitter « joindre sa voix » à celle des contestataires, appelant à la tenue d’élections.

Coupures de courant

Ces troubles surviennent alors que le pays d’Afrique du Nord, plongé dans le chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011, est en proie depuis plusieurs jours à de longues coupures de courant, des pannes aggravées par le blocage de plusieurs installations pétrolières sur fond de querelles politiques entre camps rivaux.

« Nous voulons avoir de la lumière », scandaient les manifestants. « Nous devons reconnaître notre échec et nous retirer immédiatement de la scène politique », a affirmé un député, Balkheir Alshaab, cité par la chaîne Libya al-Ahrar.

« J’appelle mes collègues députés ainsi que les membres du Conseil d’Etat (Chambre haute) à démissionner collectivement pour respecter la volonté du peuple libyen et préserver la stabilité de la Libye », a renchéri un autre élu, Ziad Dgheim, cité par le même média.

Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars : l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021 et un autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le Parlement de Tobrouk et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est.

avec AFP. Ouest-France

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