Les révélations de Mohamed Ould Abdel Aziz : une enquête réclamée sur des mallettes de devises
Les révélations de Mohamed Ould Abdel Aziz : une enquête réclamée sur des mallettes de devises
L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a créé une onde de choc en réclamant l’ouverture d’une enquête sur des mallettes contenant des devises en dollars et en euros. Selon ses déclarations, rapportées par TRUST Magazine, ces fonds lui auraient été remis par son successeur, l’actuel président Mohamed Ould El Ghazouani, en 2019, lors de la transition du pouvoir.
Lors de son procès tenu le mercredi 15 janvier 2025, Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que cette remise de mallettes avait été enregistrée en audio et en vidéo. Insistant sur la nécessité d’élucider cette affaire, il a exhorté les autorités à consulter les archives des caméras de surveillance du palais présidentiel pour vérifier ses propos.
Cette annonce intervient dans un contexte judiciaire tendu pour l’ancien chef de l’État, déjà confronté à des accusations graves liées à sa gestion lors de ses mandats présidentiels. Ces accusations incluent notamment des faits présumés de corruption et d’enrichissement illicite, qui ont entraîné l’ouverture d’une enquête approfondie sur son patrimoine.
Ces nouvelles révélations pourraient avoir des répercussions considérables sur la scène politique mauritanienne. D’une part, elles risquent de raviver les tensions entre les deux hommes, autrefois alliés, mais aujourd’hui adversaires. D’autre part, elles soulèvent des questions fondamentales sur la transparence et l’intégrité du processus de transition en 2019.
L’ancien président Abdel Aziz, dont le règne de plus d’une décennie avait déjà suscité des controverses, semble chercher à recentrer le débat public sur son successeur. En invoquant des preuves potentielles sous forme d’enregistrements, il pousse les autorités judiciaires à examiner de près ces accusations. Cependant, il reste à voir si ces preuves seront jugées recevables et si elles auront un impact sur le déroulement de son procès.
En outre, cette affaire illustre les défis auxquels la Mauritanie est confrontée en matière de gouvernance et de consolidation de ses institutions démocratiques. Le fait qu’un ancien président accuse directement un président en exercice de pratiques douteuses révèle des failles potentielles dans le système politique du pays.
Cette situation invite à une analyse plus large sur les rapports de pouvoir en Mauritanie et sur la nécessité d’améliorer la gestion des transitions politiques. Les citoyens, les observateurs internationaux et les acteurs de la société civile suivront de près l’évolution de cette affaire. Elle pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire politique récente du pays, tout en posant des questions essentielles sur la responsabilité des dirigeants et la transparence dans la gestion des affaires publiques.
