Mauritanie

Les faits marquants en Mauritanie en 2024 | Saharamedias FR

Les faits marquants en Mauritanie en 2024 | Saharamedias FR
/// Saharamedias FR- L’année 2024 s’est achevée, mais beaucoup de ses événements resteront gravés dans l’esprit des mauritaniens, car cette année a été porteuse d’événements et de faits, qui ont impacté le pays, beaucoup d’événements que les mauritaniens ont vécus au cours de l’année écoulée, et qui ont interagi avec eux, peut-être plus particulièrement : la présidence mauritanienne de l’Union africaine, les événements à la frontière mauritano-malienne, et d’autres événements suivie et ressentis par les Mauritaniens.

L’année 2024 s’est achevée, mais beaucoup de ses événements resteront gravés dans l’esprit des mauritaniens, car cette année a été porteuse d’événements et de faits, qui ont impacté le pays, beaucoup d’événements que les mauritaniens ont vécus au cours de l’année écoulée, et qui ont interagi avec eux, peut-être plus particulièrement : la présidence mauritanienne de l’Union africaine, les événements à la frontière mauritano-malienne, et d’autres événements suivie et ressentis par les Mauritaniens.

Présidence de l’Union africaine

À la mi-février 2024, la Mauritanie, représentée par son président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a pris la présidence tournante de l’Union africaine lors du 37e sommet qui s’est tenu dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba assumant ainsi la présidence tournante de l’UA en 2024 ayant été candidat unique du groupe des pays d’Afrique du Nord auquel revenait la présidence en exercice.

Ould-Ghazouani a reçu la présidence des mains du président des Comores, Ghazali Osmani, lors de la session d’ouverture du sommet qui s’est tenue le 17 février à Addis-Abeba.

Tensions à la frontière malienne

En avril de cette même année, des activistes sur les médias sociaux ont fait circuler des informations selon lesquelles les forces militaires maliennes avaient effectué des raids dans des villages situés sur la bande frontalière adjacente à la moughata d’Adel Bagrou.

Le lendemain, le gouvernement mauritanien reconnaissait que des éléments du groupe russe Wagner avaient franchi la frontière par erreur, une frontière qui a récemment connu une situation sécuritaire particulière, car l’armée malienne, soutenue par des unités du groupe russe Wagner, etait engagée dans une guerre féroce contre des groupes liés à Al-Qaïda près de la frontière mauritanienne.

Le même mois, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur avait convoqué l’ambassadeur du Mali à Nouakchott pour protester contre « les attaques répétées contre les Mauritaniens à l’intérieur du territoire malien ».

Le gouvernement avait auparavant mis en garde contre l’intrusion dans ses frontières, déclarant que l’armée mauritanienne répondrait « en nature à ceux qui tenteraient délibérément de franchir les frontières du pays ».

Afin d’éviter une escalade, Bamako avait intensifié ses contacts avec le gouvernement mauritanien, le président de transition malienne a téléphoné au président mauritanien et dépêché à Nouakchott, le 15 avril, une délégation diplomatique et militaire comprenant les ministres des affaires étrangères et de la défense.

Course à la présidence, suspension de l’internet

Le dernier jour du mois de juin (29), des élections présidentielles ont eu lieu en Mauritanie. Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a remporté le premier tour, avec 56,12 % des voix, et a ainsi été réélu pour un second et dernier mandat présidentiel, comme le prévoit la constitution mauritanienne.

Ould Cheikh Ghazouani était en concurrence avec plusieurs candidats de différents courants politiques, notamment le député Biram Dah Abeid, arrivé deuxième – avec 22 % – dans la course à la présidence, et le chef du parti Tewassoul, Hamadi Ould Sidi Mokhtar, arrivé troisième avec 13 % de voix.
L’annonce de la nomination de Ghazouani à la présidence de la Mauritanie s’est accompagnée d’une coupure générale de l’Internet sur la téléphonie mobile deux jours après l’élection, ce qui a coïncidé avec des manifestations et des émeutes dans plusieurs villes, dont la capitale Nouakchott.

Les autorités mauritaniennes ont bloqué le service internet 3G dans tout le pays pendant 22 jours, avant de le rétablir à l’aube du 24 juillet, ce que le gouvernement ayant justifié cette mesure par des raisons de sécurité.

Un nouveau gouvernement dirigé par Ould Diay

Les Mauritaniens ont attendu un mois après les élections présidentielles pour connaître le nouveau Premier ministre qui accompagnera Ould Ghazouani au début de son second mandat.

Après que l’ancien Premier ministre Mohamed Ould Bilal ait présenté la démission de son gouvernement au président le 3 août, un décret présidentiel a été publié quelques heures après cette démission, consacrant la nomination de son chef de cabinet, Mokhtar Ould Diay au poste de Premier ministre.

Peu de temps avant la fin de la première semaine d’août la présidence mauritanienne annonçait, tard dans la nuit, la composition du premier gouvernement du second mandat du président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani, dirigé par le nouveau Premier ministre, Mokhtar Ould Diay.

Restructuration de plusieurs ministères

Dans un point de presse au palais présidentiel, le ministre, secrétaire général de la présidence de la république Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, a déclaré au moment de l’annonce de la composition du gouvernement qu’il comprenait « l’élargissement des mandats des secteurs, la fusion d’autres et la création de nouveaux secteurs comme l’exige la mise en œuvre restreinte et efficace du programme du Son Président de la République ».

Moderniser Nouakchott

Le 6 novembre, la Mauritanie annonçait l’allocation de 50 milliards d’anciennes ouguiyas pour financer un programme d’urgence visant à développer et à moderniser la capitale, Nouakchott, afin de faciliter les conditions de vie de ses habitants et d’accroître son attractivité.

Cette annonce a été faite lors d’une réunion du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani avec un certains membres du gouvernement concernés par les composantes d’un nouveau programme intégré d’urgence visant à développer et à moderniser la ville de Nouakchott et à en accroître l’attractivité.

Le Président mauritanien a rappelé la nécessité d’assurer une vie décente et d’améliorer les conditions de vie des citoyens en général, et des habitants de la capitale Nouakchott en particulier, et d’impliquer les autorités locales et les élus dans l’élaboration du concept final du programme selon une approche participative.

La rue mauritanienne traumatisée par un viol

Quelques jours après l’annonce du programme de modernisation de Nouakchott, les médias sociaux mauritaniens ont été inondés d’écrits dénonçant le viol d’une étudiante universitaire, devant son père malade, dans le quartier de Dar Naim.

Les condamnations des utilisateurs des médias sociaux et les dénonciations de l’incident se sont multipliées, conduisant à l’organisation de grandes marches au cours desquelles de larges foules de Mauritaniens ont dénoncé le crime et demandé justice devant le parquet, sur la place de la Liberté et sur les campus de l’université moderne de Nouakchott.

L’incident a eu lieu le 28 novembre, tard dans la nuit, lorsque trois personnes, qualifiées de « mineures » par le ministère public, ont agressé la fillette devant son père, qui était plégique pour cause de maladie.

Quelques jours après l’incident, la police nationale avait publié un communiqué indiquant que la police judiciaire et les unités de recherche de Nouakchott Nord ont agi immédiatement après avoir été informées du crime et ont « arrêté les trois suspects en moins de 12 heures ».

Le communiqué indique que les trois suspects ont avoué l’infraction et ont été trouvés en possession du téléphone de la victime, ajoutant qu’ils ont été déférés au commissariat du Palais pour enquête.

Le ministère public a publié une déclaration après la comparution des suspects lundi, indiquant que ceux-ci « sont tous mineurs et n’ont pas de condamnations antérieures »

« Le ministère public les a inculpés de moharebeh et de formation d’une organisation malveillante dans le but d’attaquer des personnes et des biens », ajoute le communiqué.

L’opposition mauritanienne se regroupe

À la mi-décembre, les formations politiques de l’opposition mauritanienne ont décidé de s’unir au sein d’une nouvelle alliance politique, appelée Coalition des forces populaires, afin de faire face à ce qu’elles ont appelé les « défis majeurs » auxquels la Mauritanie est confrontée, notamment la situation régionale enflammée et la situation interne difficile.

La nouvelle coalition regroupe des visages de l’opposition historique, 10 formations politiques de l’opposition, notamment l’Union des Forces de Progrès (UFP), une aile du parti du rassemblement des Forces Démocratiques, l’Union Nationale pour l’Alternance Démocratique, le Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie, ainsi que des mouvements politiques de jeunes de l’opposition.
La création de cette coalition intervient alors que l’opposition mauritanienne est fragmentée depuis des années, les dernières élections législatives ayant entraîné la sortie de la coupole parlementaire de partis d’opposition établis de longue date.

Les observateurs ont décrit la nouvelle coalition comme une tentative de l’opposition historique de se réunir et de se regrouper dans un cadre organisationnel unique.

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