Les avocats de l’ancien président mauritanien Ould Abdel Aziz craignent un procès inéquitable.

Les avocats de l’ancien président mauritanien Ould Abdel Aziz craignent un procès inéquitable.

Les avocats de l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont dénoncé samedi ce qu’ils considéraient comme une violation des droits de leur client, et ont exprimé la crainte qu’il ne subisse un procès inéquitable fin janvier.

L’un des avocats d’Ould Abdelaziz, Me Ciré Cledor Ly, a déclaré que l’équipe de la défense “n’était pas en mesure de voir l’intégralité du dossier” quelques jours seulement avant le début du procès.

L’avocat a ajouté dans une déclaration à la presse à Nouakchott que son client a subi “une série de violations de ses droits à tous les niveaux de la procédure”.

« En fait, ce qu’ils veulent, c’est l’humilier et le détruire. Que tout le monde sache que rien ne promet que le procès sera équitable ».

Mohamed Ould Abdel Aziz, qui a dirigé la Mauritanie de 2008 à 2019 et est âgé de 66 ans, est jugé avec une dizaine de personnalités à compter du 25 janvier pour corruption, blanchiment d’argent, enrichissement illicite et autre chefs d’accusation, que l’accusation estime qu’il a commis alors qu’il était président du pays.

L’acte d’accusation a été porté contre l’ancien président en mars 2021, et il a passé plusieurs mois en état d’arrestation.

Ould Abdel Aziz affirme qu’il est victime d’un règlement de comptes et d’un procès politique visant à l’exclure de la scène. Ses avocats plaident qu’il devrait bénéficier de l’immunité qui lui est accordée en vertu de l’article 93 de la Constitution. Il a été interdit de quitter le pays début janvier.

L’actuel président du pays, Mohamed Ould El-Ghazouani, ne cesse de souligner l’indépendance de la justice.

Après plus d’une décennie à la présidence de ce pays pauvre et vaste de 4,5 millions d’habitants, Ould Abdel Aziz est devenu un criminel sous le règne de son successeur, Ould Ghazouani, son ancien partenaire dans le coup d’État qui l’a porté au pouvoir en 2008, et l’ancien chef d’État-major et ministre de la Défense, qui tenait à le préparer lui-même à lui succéder au pouvoir.

Parmi les accusés avec lui figurent deux anciens premiers ministres, un certain nombre d’anciens ministres et hommes d’affaires.

(AFP)

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