Le sommet Russie-Afrique, une série de tests pour Vladimir Poutine

Le sommet Russie-Afrique, une série de tests pour Vladimir Poutine
Après le succès de l’édition 2019, le deuxième sommet Russie-Afrique, repoussé en raison de l’invasion de l’Ukraine, était conçu comme l’occasion pour la fédération de Russie de souligner son retour rapide et remarqué sur le continent africain. Et de montrer que les sanctions occidentales ne la privent pas d’influence au Sud.

Après avoir dilapidé le legs soviétique en Afrique, elle a en effet rebâti son réseau diplomatique, réinvesti dans l’exploitation minière, relancé le commerce des armes, augmenté ses parts de marché alimentaire, attiré des étudiants dans ses universités, développé sa présence dans les médias et sur les réseaux sociaux en Afrique centrale, multiplié les tournées diplomatiques et déployé le groupe paramilitaire Wagner dans de nombreux États du continent.

Malgré ce come-back, notamment remarqué à Paris, l’avenir de la stratégie africaine de la Russie est aujourd’hui incertain: de la tentative de coup d’État militaire d’Evgueni Prigogine le 24 juin, à l’annonce, le 19 juillet, de l’absence du président russe au sommet des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui doit se tenir fin août à Johannesburg, en passant par le retrait russe de l’accord sur l’exportation de céréales par la mer Noire le 17 juillet, des leviers d’influence russe en Afrique paraissent remis en question.

Parmi eux: l’utilisation de mercenaires comme fers de lance officieux, l’importance des grains russes pour l’alimentation des populations d’Afrique et la solidité des alliances historiques, comme celle qui unissait l’ANC de Nelson Mandela à l’URSS, activement anti-apartheid. Conçu comme une célébration du retour du pays de Vladimir Poutine sur le continent, le deuxième sommet Russie-Afrique sera…

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