Le Polisario lance de nouvelles attaques contre les forces marocaines et alerte des « objectifs expansionnistes » de Rabat
L’Armée de libération du peuple sahraoui (SPLA), la branche militaire de la République arabe sahraouie démocratique autoproclamée (RASD) et le mouvement Front Polisario, ont annoncé ce samedi de nouvelles attaques dans les dernières heures contre diverses positions de l’armée marocaine sur la ligne de séparation divisant le Sahara occidental, tout en avertissant que le royaume alaouite a des «objectifs expansionnistes» dans la région.
Le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement de la RASD, Hamada Salma, a prévenu que le Maroc, « en complicité avec certains pays, travaille à annexer des parties de la région », profitant de la situation instable créée le 21 octobre point de passage de Guerguerat, situé dans la zone sud-ouest du Sahara occidental et à la frontière avec la Mauritanie, lorsque Rabat a annoncé le début d’un déploiement militaire pour mettre fin au blocus mené par les militants sahraouis.
Les incidents sont les plus graves depuis 2016, lorsque le Maroc a commencé la rénovation et le pavage d’une route dans un territoire officiellement sous le contrôle du Polisario.
Depuis, les forces sahraouies affirment avoir lancé des dizaines d’attaques contre les positions marocaines qui se sont poursuivies ces dernières heures. Ce vendredi, les positions des forces ennemies dans le secteur de Chila et Oum Dagan dans le secteur d’Al Bagari ont été bombardées, alors que tout au long de ce samedi elles affirment avoir attaqué jusqu’à deux fois de suite dans la zone de Rus Fadrat Al Tamat, dans le secteur Haouza.
Comme ils l’ont déjà indiqué dans d’autres déclarations, les forces d’occupation marocaines le long du mur militaire marocain « ont fait des victimes mortelles et des pertes matérielles considérables ».
UNE DOCTRINE CONNUE
En attendant, le ministre de l’Information a condamné la « doctrine expansionniste du Maroc dans la région », qui « n’est pas nouvelle », avant de dénoncer que le nouveau mur de sable construit par le Maroc près des frontières de la Mauritanie « prétend en être la preuve concrète des desseins expansionnistes du Maroc dans la région, au détriment de son voisin (la Mauritanie) », selon des déclarations à l’agence algérienne APS.
Le porte-parole du gouvernement sahraoui a souligné, dans ce contexte, que le Maroc représente « une menace sérieuse à court terme pour la ville de Nouadhibou », le centre névralgique de l’économie mauritanienne, car le contrôle du passage de Guerguerat entraînerait la vidange des ports de Nouadhibou et Nouakchott en Mauritanie et la consolidation de leur domination sur «l’itinéraire de transit des marchandises en provenance d’Europe», selon des déclarations recueillies à son tour par l’agence de presse sahraouie SPS.