Le plus grand Haj depuis le début de la pandémie de covid-19 a commencé en Arabie Saoudite.
Le Hadj, qui rassemble cette année le plus grand nombre de croyants depuis le début de la pandémie de covid, a commencé mercredi avec l’arrivée de centaines de milliers de personnes, dont beaucoup sont sans masques de protection, au lieu saint de l’Islam, à La Mecque.
Un million de musulmans vaccinés, dont 850 000 étrangers, ont reçu cette année l’autorisation des autorités saoudiennes de participer au Hajj après deux ans de restrictions drastiques dues à la pandémie de covid-19.
Dans la Grande Mosquée de La Mecque, les pèlerins effectuaient un « tawaf », un tour circulaire autour de la Kaaba, un édifice d’après Wikipédia, datant du VIIe siècle et recouvert d’une étoffe de soie noire, la kiswa, presque au centre de la cour de la grande mosquée de la Mecque (al-Masjid al-haram). Elle est le lieu le plus sacré de l’islam, et elle est entourée de différents édicules.
De nombreux fidèles ont effectué le rituel sans masque de protection, même si les autorités saoudiennes ont annoncé en juin qu’il serait obligatoire dans la Grande Mosquée.
Les pèlerins portaient des parapluies pour se protéger du soleil à des températures supérieures à 40 degrés Celsius
Une vingtaine d’hôpitaux avec environ 1 000 lits de soins intensifs et 147 centres de soins sont à la disposition des pèlerins, et 25 000 agents de santé sont déployés à La Mecque et à Médine.
Le Haj a été marqué par des tragédies dans le passé, notamment la bousculade de 2015 qui a tué 2 300 pèlerins.
Aucun incident n’a été signalé mercredi.
Les participants au Hajj sont sélectionnés par tirage au sort parmi des millions de candidats. Le nombre de participants de cette année est bien supérieur à celui de 2020 et 2021, mais bien inférieur à la moyenne d’avant la pandémie.
En 2019, quelque 2,5 millions de musulmans du monde entier ont participé à ce pèlerinage qui est l’un des cinq piliers de l’Islam et que chaque musulman devrait le faire une fois dans sa vie s’il en a les moyens et la santé.
Seuls 60 000 citoyens et résidents vaccinés d’Arabie saoudite ont été autorisés à participer au Hajj en 2021.
Les pèlerins se rendent à Mina aujourd’hui jeudi, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée avant la cérémonie principale au mont Arafat où le prophète Mahomet a prononcé son dernier sermon.
Quatre hôpitaux et 26 centres médicaux sont prêts à Mina, ont rapporté les médias saoudiens.
En raison du coronavirus, les grands rassemblements ne sont autorisés que pour les musulmans vaccinés de moins de 65 ans, et ceux de l’étranger doivent présenter un test PCR négatif effectué 72 heures avant le voyage.
Depuis le début de la pandémie, l’Arabie saoudite a confirmé plus de 795 000 cas de coronavirus, dont quelque 9 000 ont entraîné la mort.
Le Hajj, qui coûte au moins de 200.000 ouguiyas soit un plus $ 4000 US Dollars par personne, est une source de revenus majeure pour l’économie saoudienne, fortement dépendante du pétrole.
Avant la pandémie, les pèlerinages rapportaient des milliards de dollars de revenus.