Le Mali va-t-il finir par abdiquer face au Jnim ?

La situation au Mali est complexe et nécessite une approche nuancée. Le JNIM impose ses règles et contrôle certains territoires, ce qui rend difficile pour le gouvernement malien de négocier sans concessions. Cependant, les négociations pourraient permettre de trouver une solution durable pour éviter davantage de pertes en vies humaines et de déplacements de populations.

Le JNIM exige un canal de négociation unique et officiel avec l’État malien, rejetant la multiplicité d’intermédiaires. Par ailleurs, le groupe réclame également la libération de combattants détenus par l’armée malienne, dont certains seraient morts en prison, compliquant les échanges. De plus, les djihadistes demandent la fin des contrôles de l’armée dans les gares routières et l’obligation du port du voile pour les femmes dans les autocars.

D’un autre côté, la poursuite des affrontements entraînerait des pertes humaines supplémentaires et des déplacements de populations. En effet, les activités économiques seraient perturbées, aggravant la situation humanitaire. Par conséquent, le JNIM pourrait renforcer son influence et son contrôle sur les territoires.

Face à cette situation, le gouvernement malien pourrait envisager des négociations avec le JNIM tout en maintenant une pression militaire pour protéger les populations et les infrastructures. Il est essentiel de trouver un équilibre entre la fermeté sur les principes et la flexibilité sur les détails pour aboutir à une solution durable. Ainsi, la communauté internationale et les organisations régionales pourraient jouer un rôle clé pour faciliter les négociations et apporter un soutien économique et sécuritaire au Mali.

En fin de compte, la décision de négocier ou de poursuivre la confrontation dépendra de l’analyse du gouvernement malien et de ses partenaires internationaux. Il est crucial de prendre en compte les intérêts et les préoccupations de toutes les parties prenantes pour trouver une solution qui protège les populations et favorise la stabilité dans la région.

Analyse de Yahya Niane pour Rapideinfo