La Mauritanie inquiète après l’évasion de quatre djihadistes

Terrorisme. La Mauritanie inquiète après l’évasion de quatre djihadistes
Quatre condamnés se sont échappés le 5 mars d’une prison de Nouakchott, provoquant une vague de panique dans ce pays de l’espace sahélo-saharien épargné par les violences depuis 2011.
“Quatre terroristes se font la malle en Mauritanie : petite alerte pour un pays apaisé depuis douze ans”, titre Aujourd’hui au Faso. Le quotidien ouagalais rappelle que, parmi les États membres de la force conjointe du G5 Sahel, la Mauritanie “fait figure d’exception en matière de lutte contre le terrorisme”.

“En effet, depuis douze ans, il n’y a plus eu d’attaques terroristes sur le sol de ce pays.”
Dans la soirée du dimanche 5 mars, quatre prisonniers condamnés pour des actes de terrorisme, dont Sahara Média dévoile les identités et les faits reprochés, se sont échappés de la prison centrale de Nouakchott. Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, “l’évasion des prisonniers est intervenue vers 21 heures après que les prisonniers [ont] agressé les gardes en service, détaille le site d’info mauritanien dans un autre article. Lors de l’évasion il y a eu échange de tirs au cours duquel deux gardes ont été tués et deux autres légèrement blessés, avant que la garde nationale ne prenne le contrôle de la prison et que la poursuite des fugitifs ne soit immédiatement déclenchée.”

La France, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont dès lors appelé leurs ressortissants en Mauritanie à la prudence. “Il n’est pas exclu qu’interviennent des attaques terroristes en Mauritanie”, indique une circulaire du Bureau des affaires étrangères et du Commonwealth consultée par Sahara Média.
Après avoir subi une série d’attaques sur son territoire − “neuf incidents entre 2007 et 2011”, dénombre Aujourd’hui au Faso –, Nouakchott avait “entrepris des réformes dont l’adoption d’une approche multidimensionnelle, combinant des mesures préventives et répressives”. Résultat, “les populations mauritaniennes, à l’opposé de leurs voisines maliennes, tchadiennes, nigériennes et burkinabè, n’ont pas goûté à la douleur de la fuite du terroir”.

Le 20 février, rappelle Wakat Sera, “le président de la république islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Ghazouani, a pris les commandes de la force conjointe G5 Sahel”. Un G5 devenu G4, corrigeait par ailleurs ce site d’info burkinabè. Le Mali s’est retiré en mai 2022 de cette initiative créée en 2015, et aujourd’hui en mal de financements.

Courrierinternational.com

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