Mauritanie : un décès lié à la fièvre de la Vallée du Rift à Rosso
Un décès dû à la fièvre de la Vallée du Rift a été confirmé à Rosso. Le ministère de la Santé appelle à la vigilance et active un comité de crise.
Rosso- Le ministère de la Santé a confirmé, samedi, le décès d’un citoyen originaire d’un pays voisin, emporté par la fièvre de la Vallée du Rift (FVR). L’homme, admis en urgence vendredi au Centre hospitalier régional de Rosso avec des symptômes avancés de fièvre hémorragique, avait été immédiatement isolé avant que les analyses ne confirment son infection.
Selon le communiqué officiel, un échantillon prélevé sur le patient a été envoyé à l’Institut national de recherche en santé publique, qui a validé le diagnostic. Dix personnes ayant été en contact direct avec le malade ont déjà été recensées par les services régionaux, mais aucune ne présente, à ce stade, de signes d’infection.
Face à cette situation, le ministre de la Santé, Mohamed Mahmoud Ely Mahmoud, a convoqué une réunion d’urgence par visioconférence avec les autorités sanitaires centrales et régionales. Un comité de crise a été constitué pour superviser l’évolution de la situation, coordonner la réponse et limiter tout risque de propagation. Une mission du Centre national des opérations d’urgence en santé publique (MALADH) a par ailleurs été dépêchée sur le terrain pour renforcer les enquêtes et assurer un suivi rigoureux des cas contacts.
Le ministère assure suivre de près la situation en collaboration avec ses partenaires techniques et les autorités locales, tout en appelant la population à la vigilance. Les consignes de prévention sont claires :
- se rendre sans délai à l’hôpital en cas de symptômes tels que fièvre persistante, saignements ou fatigue intense ;
- éviter tout contact avec des animaux malades ou morts ;
- privilégier l’abattage du bétail dans des structures agréées et sous contrôle vétérinaire ;
- se protéger efficacement contre les piqûres de moustiques.
La fièvre de la Vallée du Rift, rappelle le communiqué, est une zoonose virale qui refait souvent surface après les saisons pluvieuses, particulièrement dans les zones rurales où la proximité entre l’homme, le bétail et les moustiques favorise sa propagation.
En Mauritanie, où l’élevage reste vital pour de nombreuses communautés, l’annonce de ce décès réactive les inquiétudes liées à cette maladie, qui menace à la fois la santé publique et les moyens de subsistance des éleveurs.
Rapide info
