Libre Opinion: Faisons un rapide diagnostic.(suite)

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Faisons un rapide diagnostic.

Pour financer ce RCM plusieurs possibilités existent. On peut par exemple instituer une rapide contribution obligatoire (de 10 à 15 %) prélevée sur les hauts revenus ( au-delà de 6 millions annuels), ainsi qu’un impôt social de solidarité sur les bénéfices des entreprises privées et publiques.

Une TVA sociale de 18% est prélevée sur tous les contrats passés avec l’état ainsi que sur les attributions, licences de recherche et d’exploitation du domaine public. Une autre solution serait d’allouer un pourcentage de 34 % des revenus d’exploitation du sous-sol national( y compris pêche, l’agriculture, élevage, industrie, tourisme etc), versés directement au titre du RCM à un organisme publique spécialisé crée à cet effet. Les solutions et les idées sont pléthores, et des compétences existent pour peu qu’on y fasse recours. Il va de soi que ceux aujourd’hui qui sont aux commandes et les saccageurs de la république n’ont aucun intérêt à ce qu’un tel revenu citoyen voit le jour, et feront tout pour se dresser en obstacle au cas où il venait à l’idée du pouvoir de l’initier.

2/ La corruption.


La deuxième pandémie à éradiquer est la corruption (détournement, favoritisme, népotisme, incurie etc.). La corruption est d’ailleurs intimement liée au tribalisme. L’un ne va pas sans l’autre. Ce sont deux vases communicants. Cependant les traitements ne sont pas tout à fait les mêmes. Autant le tribalisme requiert un traitement politique et social, autant la lutte contre la corruption ne peut s’envisager sans manier le bâton plutôt que la carotte. Le mal est si insidieux et généralisé qu’il faut inévitablement pour l’eraqiuer recourir à des traitements de choc, pour stopper dans un premier temps l’hémorragie puis dans une seconde étape mettre en place un ensemble d’outils propres à pérenniser l’action. La première chose à faire est mettre en place une juridiction d’exception. Inventer et instituer une sorte d’état d’urgence spécifique à la corruption(et ses corollaires), quand celle-ci atteint des niveaux qui mettent en danger l’existence même de l’état. une sorte de cours spéciale ad-hoc destinée à juger d’une situation spécifique exceptionnelle de mise en danger reel de la république. La corruption cause plus de dégâts et de morts en Mauritanie que le terrorisme. On peut décréter un état d’urgence pour lutter contre le terrorisme, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas décréter l’état d’urgence pour lutter contre la corruption. Cette cours spéciale disposera de tous les moyens matériels, humains, tous pouvoir juridiques, pour intervenir en urgence absolue et traiter tout cas de corruption avérée, enrichissement fulgurant de fonctionnaires incohérent avec leurs salaires, détournement de biens et deniers de l’état, favoritisme flagrant aux postes et avantages publics. Cette cours spéciale s’attellera en premier a traiter la situation en cours, et mettra sous séquestre à titre conservatoire tous les biens et avoirs des fonctionnaires et ex fonctionnaires de l’état qui dépasseraient la Somme de leurs salaires durant la totalité de la période de leur exercice. Les familles, proches, et prête-noms, de ces fonctionnaires seront aussi concernés. Les biens séquestrés seront soit rendus à leur propriétaire si l’origine légal en est établie, soit reversés au domaine public et les propriétaires condamnés à des peines exemplaires et dissuasives ( bagne, privation de droits civils, indignité nationale, et pourquoi pas peine capitale pour l’exemple). Comme pour le terrorisme un crime de non dénonciation sera instauré pour les citoyens témoins de corruption et qui n’en informent pas l’autorité. Une prime de dénonciation patriotique pourra même être mise en place pour récompenser les citoyens courageux qui dénoncent les corrompus…
A suivre.

Ahmed Ould Saleck

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